Depuis quelques jours, c’est la rentrée pour la Chambre et le Sénat. Nous avons religieusement écouté le Premier Ministre lire sa déclaration gouvernementale et ensuite, au cours du reste de la semaine, les parlementaires poseront des tas de questions au gouvernement sur les choix budgétaires qu’ils ont opérés pour l’année à venir.

Le débat nucléaire a rebondi ces derniers jours, à la faveur d’un trou budgétaire abyssal à combler … et d’une gigantesque campagne publicitaire pro-nucléaire qui a envahi nos journaux, nos télés et l’espace public. Je ne vais pas revenir sur ce débat, vous pouvez lire la position d’Ecolo dans un dossier très argumenté sur notre site. Depuis le début, les arguments contre la prolongation des centrales n’ont évidemment pas changé, j’en parlais déjà sur mon blog ici, ici, et ici. En gros, Suez-Electrabel est parvenu – par chantage – à obtenir de Paul Magnette une prolongation de 10 ans (au moins !) de sa position ultra-dominante sur le marché électrique belge, sans presqu’aucune contrepartie (500 millions d’€ de taxes, disait-on). L’info parue en ce début d’après-midi ne fait que confirmer nos craintes de ce jeu de dupes : une prolongation contre rien du tout !

Pour moi, agir de la sorte, c’est manquer de courage, de vision et de sens de l’égalité. Aujourd’hui, dans nos Régions, des milliers de citoyens, d’entrepreneurs et de travailleurs s’investissent à fond dans l’isolation, l’amélioration des performances énergétiques des appareils et la construction de moyens de production verts comme les éoliennes, les centrales de cogénération ou les panneaux thermiques et photovoltaïques. C’est une véritable claque que vient de leur infliger Paul Magnette en permettant au producteur ultra-dominant de maintenir sa position monopolistique.

Mais je vais continuer ici ma série sur ma découverte du Parlement.

Mardi dernier donc, tout a donc recommencé. Et nous avons accueilli une nouvelle Sénatrice Ecolo : Cécile Thibaut. Un peu avant, en vertu d’une règle protocolaire, j’ai été amené à vice-présider durant quelques minutes la toute première séance du Sénat, le temps de renommer Armand De Decker (MR) à son poste. Philippe Monfils (MR), le plus ancien, a donc appelé les deux plus jeunes membres à venir le rejoindre sur l’estrade, afin de l’ « assister » dans sa tâche. J’ai donc traversé l’hémicycle avec mon collègue Open VLD Jean-Jacques De Gucht, oui, le fils de Karel De Gucht.

En passant parmi nos collègues, j’ai eu droit à un brouhaha dont ce genre d’assemblée a le secret, où j’ai entendu un très interpelant « ah, voilà les fils Sarkozy ». Mes collègues, échauffés par l’affaire de népotisme parisien, ont voulu faire un trait d’humour. Ca n’a pas du faire plaisir à Jean-Jacques …

De mon côté, si je suis bien l’un des deux plus jeunes Sénateurs, ça n’est pas parce que mes fantastiques parents sont en politique. Ils n’y sont pas. C’est peut-être ça qui doit les étonner (mes collègues, pas mes parents) car je vous écris ce § … derrière Charles Michel, Melchior Wathelet, Laurette Onkelinx et à côté de Christine Defraigne, Philippe Moureaux, Caroline Désir, Christophe Collignon et le même Jean-Jacques De Gucht. Un repère de fil-le-s à papa !