Ce jeudi 22 janvier 2015 aura lieu à l’Ancienne Belgique la 2e Assemblée Générale dans le cadre des ateliers participatifs mis en place par la Ville de Bruxelles et portant sur le projet de réaménagement des boulevards centraux.

Malgré le nombre de personnes ayant participé, nombreux sont les déçus : leurs attentes n’ont pas été rencontrées.

Il y a un an, Ecolo-Groen plaidait déjà pour une véritable participation :notre plan de mobilité alternatif, présenté en janvier 2014, comprenait un chapitre détaillé dédie à la participation. Depuis, nous avons été très vigilants quant aux méthodes et initiatives mises en place par la Ville de Bruxelles.

Marie Nagy, cheffe de groupe, dresse le constat : « Le Collège a brandi haut et fort ce mot au fil des derniers mois, mais il a manqué d’en saisir le véritable sens. Quand on s’investit dans un processus qui se vante d’être participatif, on est de fait en droit d’attendre que tous les éléments qui déterminent le projet soient non seulement rendus publics, mais également soumis à débat. Il n’en a rien été. »

Liesbet Temmerman, conseillère communale, dénonce la limitation du débat aux aspects d’ordre cosmétique: « Les participants ont souhaité aborder des questions qui dépassent le simple choix d’un revêtement de sol, la forme des bancs publics, l’éclairage urbain. C’est parfaitement légitime, et même prévisible : les habitants, commerçants et autres parties prenantes connaissent très bien le contexte dans lequel s’inscrit le projet. Lorsqu’ils ont demandé, à plusieurs reprises, de pouvoir disposer et discuter du plan de mobilité, de la politique que mènera la Régie Foncière en matière de commerces et de logement, les animateurs des ateliers ont réagi en précisant que « Ce sujet n’est pas soumis à débat ». La réaction des personnes présentes : « Pourtant, ça fait partie du projet » – elles ont raison ! »

Bart Dhondt, conseiller communal,  s’interroge également : « Comment peut-on prétendre à la mise en œuvre d’un procédé participatif qui mérite son nom, voire à une simple concertation, si tous les éléments déterminants liés au projet ne sont pas mis sur la table ? Un élément comme le plan de mobilité ne peut pas être considéré comme détaché du réaménagement des boulevards. Pourtant, selon la Ville, oui. Elle pratique ainsi la stratégie du « saucissaunage » : découper un projet global en plein de morceaux, et ne jamais présenter ou soumettre à débat l’ensemble ».

« Le vrai plan de réaménagement des boulevards, pas les images montrant les grandes intentions, n’était pas disponible pendant les ateliers. On ne peut qu’en conclure que ce que la Ville appelle un « processus participatif » est en réalité un atelier de bricolage. En outre, il n’est à ce jour pas possible d’affirmer que le résultat des ateliers devra être pris en compte par les concepteurs de projet. Mais bon, soyons optimistes : le choix d’un modèle précis de banc public ne devrait pas leur poser trop de souci… », ajoute Liesbet Temmerman.

Pour Ecolo-Groen, la Ville de Bruxelles n’a pas mis en œuvre un trajet qui mérite la qualification « participatif ». La volonté n’y était d’ailleurs pas : malgré les tentatives de l’échevine compétente, et la désignation d’un bureau spécialisé, l’essence-même du projet n’a pas été abordée. Il s’agit là bien d’un choix du Collège, et non d’un oubli ou d’un accident de parcours.

Marie Nagy, Cheffe de groupe Ecolo-Groen 0475317107
Liesbet Temmerman, Conseillère communal Ecolo-Groen – 0478/41.66.03
Bart Dhondt, Conseiller communal Ecolo-Groen – 0484/40.26.90