Pour les écologistes, le parc Maximilien est devenu le symbole de la gestion désastreuse des politiques fédérale et communale en matière de migration, politique dont les migrant.e.s sont les premières victimes. C’est la raison pour laquelle Ecolo-Groen Ville de Bruxelles présente quelques propositions de solutions, en se basant sur l’expérience du Maire vert de Grande-Synthe, Damien Carême, en visite à Bruxelles cet après-midi.

La zone de Police Bruxelles-Capitale Ixelles, co-gérée par le Bourgmestre de la Ville de Bruxelles est aujourd’hui co-responsable des rafles de migrant.e.s en transit dans ce quartier. Pour appréhender ce phénomène, Ecolo-Groen fait du respect des droits humains fondamentaux son fil rouge : arrêt immédiat des violences policières, des arrestations de masse, de la confiscation des biens et du harcèlement vis-à-vis des migrants. L’objectif d’Ecolo-Groen est que la police participe à la sécurité des quelques centaines de migrant.e.s de passage et des milliers d’habitant.e.s des environs.

Pour les Verts, à défaut d’intervention du Gouvernement fédéral, les moyens communaux doivent être concentrés sur la mise à disposition et le financement (avec l’aide de la Région bruxelloise et sous l’œil expert des ONG déjà très actives) d’un véritable centre d’accueil et d’orientation ailleurs dans la Ville. Dans le parc lui-même, il serait judicieux de placer un avant-poste de ce centre, en prenant en compte l’expérience de terrain des ONG actives sur le site.

« En attendant, la Ville doit être le soutien moral et financier de l’extraordinaire projet citoyen qu’est la Plateforme Citoyenne qui a ouvert la Porte d’Ulysse et d’autres hébergements collectifs. Ecolo-Groen veut prendre pour modèle l’action du maire vert de Grande-Synthe, près de Calais, qui veille à soulager les ONG et l’ensemble des citoyens et citoyennes qui s’engagent », commente la tête de liste Ecolo-Groen à la Ville de Bruxelles, Benoit Hellings.

 

« Tout comme Damien Carême, nous voulons soutenir les Bruxellois.e.s engagé.e.s. dans ce mouvement citoyen et faire enfin de la Ville de Bruxelles une “commune hospitalière” à part entière », poursuit Zoubida Jellab, 2de sur cette même liste.

 

Mais le Parc Maximilien, ce sont aussi 8 ha d’espace vert en tout. C’est aussi une improbable ferme pédagogique, si utile en plein centre ville. Ce sont également des immeubles de logement publics et accessibles à tou.te.s. Ecolo-Groen veut dès lors lancer, dès le début de la mandature prochaine, un très grand processus participatif autour de la réorganisation de l’ensemble de cet espace, allant de la petite Ceinture à la Place des Armateurs.

« L’objectif est de permettre aux habitant.e.s de repenser absolument tous les aspects de leur lieu de vie : agrandir la ferme urbaine (et rendre le parc accessible depuis le Pentagone), replanter des arbres, créer des chemins de promenade, adapter l’éclairage, placer des aires de jeu, et sortir la Senne (qui coule en souterrain juste à côté) en tout ou en partie sur la longueur du parc », ajoute Benoit Hellings.

« Tout est possible, et il revient aux citoyennes et aux citoyens de repenser leur lieu de vie et à la Ville, en collaboration avec la Région et le Fédéral, de le rendre possible ! Actuellement symbole de souffrance et de violence, le Parc Maximilien deviendra ainsi symbole de la renaissance d’un quartier populaire et dynamique. C’est notre ambition ! » concluent Zoubida Jellab et Benoit Hellings.