Productivisme

Publié le dimanche 6 janvier 2008
Rédigé par 
Jeremie Spinazze

Nous y sommes. Par défaut de vision et d’investissements dans les énergies renouvelables, la cherté des produits pétroliers (et ses multiples conséquences) est devenue la question sociale contemporaine. C’est terrible de constater qu’un enjeu aussi essentiel ne puisse faire l’objet de l’attention des médias qu’en période de crise. Terrible car c’est à cette occasion-là uniquement que l’attention des partis traditionnels peut se voir attirée !

Des citoyens d’une région pourtant riche d’Europe (la nôtre) ne peuvent pas se chauffer … ou (pour ceux qui se chauffent au gaz) sont en train de se constituer des factures énergétiques qu’ils ne pourront pas payer dans quelques mois.

On l’a vu, des parts de plus en plus importantes des revenus des ménages les plus précaires (et les autres) doivent être allouées à la facture énergétique (chauffage ou transport). Ecolo promeut depuis des années un plan fédéral ambitieux et concerté avec les régions pour isoler logements et bureaux (d’abord) et promouvoir de façon substantielle toutes les énergies renouvelables (ensuite). Le tout n’ayant qu’un but : nous rendre indépendants d’une énergie fossile coûteuse et nocive, pas uniquement pour la planète et ses habitants mais pour la paix mondiale. Je ne dois pas faire de dessin.

To get the oil price, please enable Javascript.

Les solutions avancées ces derniers jours par certains partis traditionnels sont complètement en porte-à-faux avec cette vision. Dans un pure style productiviste du XIXème, le PS propose de faire baisser le prix du carburant / fuel (via un blocage imposé des prix ou une baisse de la fiscalité), sans permettre au citoyen bénéficiaire de baisser sa consommation énergétique à long terme.

Si une aide ponctuelle doit bien être offerte en urgence pour permettre à des ménages aux revenus faibles (ou inexistants) de tout simplement se chauffer, elle doit s’accompagner automatiquement de mesures structurelles et durables (donc efficaces) pour réduire la consommation d’énergie globale et donc la dépendance du niveau de vie des ménages au prix du carburant.

La question transversale du XXIème siècle est écologique. La crise pétrolière hante les conflits en Afrique et au Moyen-Orient, elle touche de plein fouet les plus démuni-e-s en Occident et plus encore les population du Sud du globe. Les changements climatiques ont pour origine du CO2 émis par la combustion du pétrole. Les allergies et les maladies chroniques y trouvent également leur origine. Cette nouvelle question sociale, typiquement écologique, demande une réponse écologiste, à mille lieux des vieux remèdes productivistes actuellement avancés.

Le début de cette réponse se trouve ici.


Mise à jour du 11/01/2007 :

Voici une capture d’écran de la page (réelle ou pirate ?) d’Anne-Marie Lizin sur Facebook. Greenpeace doit être content de compter parmi ses « supporters informatiques » la plus grande nucléocrate wallonne de tous les temps.   😉

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