(this is not) America 1

Publié le mercredi 3 septembre 2008
Rédigé par 
Jeremie Spinazze

Cela faisait un moment que j’avais envie de mieux connaître ce pays que je ne connaissais que par médias interposes. J’ai donc profite de mes vacances, du dollars faible et d’un billet d’avion horriblement bon marche pour faire le grand saut.

Voici dix jours que j’ai atterri sur la cote est des USA et que j’ai entame un périple de plusieurs semaines dans l’Ouest des États-Unis. Avec mon copain, nous passons de villes en villes, de parcs nationaux en parcs nationaux, explorant les beautés géologiques et les méandres culturels et socio-psychologiques de la nation qui « rules the world« , pour paraphraser l’un des intervenants a la convention républicaine de ce soir.

sic), au Nord de l’Arizona, l’Etat du candidat républicain John Mc Cain. Si les possibilités techniques se présentent, je vais tenter dans les jours qui viennent, de vous expliquer comment il se fait qu’avec un « candidat en or » comme Obama … vu de chez nous … ce choix n’est pas si évident pour de nombreux citoyens américains surtout situes au centre et au sud de ce pays-continent.

Si a San Francisco et les villes côtières avoisinantes j’ai pu voir les bannières d’Obama flottant souvent dans la brise du Pacifique, c’est de moins en moins le cas dans les régions plus centrales, au fur et a mesure que vous vous engagez dans l’Amérique telle qu’ elle se pense et se vit la-bas : conservatrice, rurale et puritaine. C’est a dire la majorité de l’espace politique et des citoyens américains !

La ville ou j’ai élu domicile ce soir compte 3 rues dont l’une – la principale – est en fait une succession de lieux de cultes : catholique, mormon, méthodiste, unitariste, pentecotiste et j’ en passe … huit en tout !

Je suis un parcours touristique que beaucoup d’Americains fréquentent. Je discute donc avec eux tantôt autour du feu de nos campings, dans les supermarchés et les restaurants. Une bonne moitié de ces Américains que je rencontre visitent les parcs nationaux, soit une nature vierge et absolument a couper le souffle sur des milliers de km (un vrai rêve écologiste), avec des motorhomes d’une taille débridée (2 a 3 fois la taille de nos caravanes), qui souvent tractent eux-mêmes des … 4×4 immenses (pour les excursions !).

Et je parle bien de citoyens engagés : ceux qui aiment la nature ! Quel travail de conscientisation il reste a faire. Leurs véhicules, en moyenne, doivent avaler 16 ou 20 litres de carburant au km ! Les Toyota Prius ont la cote ici (plus que chez nous) mais elles font figure de cache-sexe dans la débauche de trucks et autres pick-ups.

Tout ici est différent. La pire des insultes politiques (même chez les Démocrates) est « liberal« , traduisez : progressiste. C’est terrible. Dès que vous parlez d’une quelconque possibilité pour l’Humain de se dépasser, de s’émanciper, vous êtes vu comme un dangereux gauchiste a qui il faut d’urgence barrer la route politique. C’est une énorme difficulté, tout se joue au centre : au centre de l’échiquier politique comme de la carte géographique des États-Unis. Un cauchemar pour un homme de gauche.

PS : Si la campagne vous passionne, je vous encourage a lire le Newsweek de cette semaine, fantastique de concision et de précision.

PS 2 : desolé pour les accents & les fautes de frappe, j’écris d’un clavier qwerty …

Réseaux sociaux

Suivez-nous sur les réseaux sociaux et faites entendre votre voix !