Il n’y a plus de doutes, la campagne est lancée. Voilà dix jours que je suis plongé dans la logistique interne de mon parti, du choix des candidats pour nos listes à la constitution de notre programme politique pour le 13 juin prochain. L’occasion pour moi de vous expliquer un peu l’envers du décor de cette campagne éclair.

Il y a d’abord eu ce « poll Sénat » où les membres d’Ecolo ont très démocratiquement choisi leurs candidats pour le Sénat. C’est ainsi que mon ami Jacky Morael est devenu tête liste, avec pour la seconder Claudia Nyssen, qui vient de la Communauté germanophone, de sacrés symboles. Pour ma part, je repars au combat électoral de la place de premier suppléant. Trois ans après mon premier poll, retrouver les militant-e-s d’Ecolo dans une AG fédérale, leur présenter mon bilan et mes projets, palper leur pouls et finalement recueillir leur confiance, c’est l’une des expériences les plus émouvantes de la politique. J’ai ainsi été réélu au premier tour, avec 64% des voix au terme d’une prise de parole de 4 minutes, intervention que vous pouvez lire en intégralité ici.

Une fois désigné candidat tout s’emballe … nous avions prévu  comme en 2009, un large processus participatif pour reformuler notre programme politique, les Solutions pour Chacun. Mais voilà, si nous voulons être certains de pouvoir présenter un programme le 13 juin, on n’a pas le temps. Alors dans l’urgence, on retravaille nos propositions. On passe nos journées à rédiger des amendements qui seront votés mercredi prochain. Un sacré boulot.

Et puis, il y a ce dépôt des listes électorales. Je suis l’heureux parlementaire sortant qui a « présenté » la liste Ecolo pour le Sénat au tribunal de Namur jeudi dernier. C’est là qu’on se rend compte que la vie démocratique est bien vivante dans ce pays, avec tous ces partis, petits et grands, qui viennent poser l’acte politique suprême. Il y a eu cette polémique aussi sur les petits partis, qu’Ecolo a décidé de soutenir pour leur éviter la non-candidature pour cause de délais trop courts pour la recherche des 15 000 signatures nécessaires. J’étais avec eux, dans ce grand couloir, attendant notre tour pour passer devant le juge.

Et puis il y a tous les brols logistiques : faire des photos, rédiger un tract personnel ou décider de notre agenda de campagne. Je vous tiens au courant, tout ça est en voie de concrétisation. Et puis il y a de quoi sourire aussi, en regardant ces blogs politiques qui vont fleurir le temps de la campagne. Ces comptes Facebook et Twitter qui seront activés pour le temps de la retape. Je suis très heureux : ce blog a survécu à 2 campagnes électorale, qu’il ait été tenu comme candidat au Sénat, comme simple citoyen engagé, comme Sénateur, puis à nouveau comme candidat. Je pense que les Internautes ne sont pas dupes. Allez, je m’y remets, à très vite sur le terrain ou ailleurs.