Marées noires
Après quantités d’essais-erreurs techniques, BP  essaie donc de colmater avec du béton son puits de pétrole offshore détruit dans le Golfe du Mexique, aux abords des côtes de Louisiane. Cette  histoire de marée noire impossible à arrêter depuis  plus d’un mois me donne un bourdon pas  possible. Alors qu’une autre marée  noire est annoncée  en Asie, la vue des ces oiseaux mazoutés, des ces magnifiques côtes  souillées, de ces pêcheurs au chômage forcé et le fait de savoir qu’une  gigantesque nappe pétrolière sous-marine semble se diriger vers les  courants océaniques … me rendent fou.
noire est annoncée  en Asie, la vue des ces oiseaux mazoutés, des ces magnifiques côtes  souillées, de ces pêcheurs au chômage forcé et le fait de savoir qu’une  gigantesque nappe pétrolière sous-marine semble se diriger vers les  courants océaniques … me rendent fou.
Notre extrême dépendance au pétrole est la cause première de ce genre de catastrophe, c’est l’évidence, ce qui rend la décarbonisation de notre économie plus qu’urgente. Mais la responsabilité de certains est clairement engagée. Je pense à BP, et les enquêtes devront le déterminer, BP qui a visiblement sous-estimé l’ampleur de la catastrophe écologico-économique à l’œuvre. Mais les hommes et femmes politiques américaines sont aussi co-responsables.
En effet, rappelez-vous, à  l’été 2008 je vous écrivais depuis les USA et je vous décortiquais les  termes de la campagne présidentielle d’alors. Pour des raisons  stratégiques, le candidat Obama  avait du modifier ses positions initiales plutôt écologistes  sur le forage offshore (interdiction), pour faire contrepoids  au très efficace slogan de Sarah Palin : « Drill Baby Drill »  (creuse  bébé). Il faut dire qu’alors le débat portait essentiellement  sur le prix de l’énergie (relisez mon vieil article ici). Pas plus  tard qu’en  avril 2010 (!), Obama – devenu Président –  a donc donné son blanc seing pour certains  forages en mer, avec les conséquences désastreuses et pourtant  prévisibles que l’on connaît aujourd’hui. La catastrophe du Golfe du  Mexique lui donne l’occasion maintenant d’imposer un moratoire sur ces  forages offshore. Mais quel gâchis : 3 avis différents en 2 ans  et une catastrophe écologique historique par-dessus le marché.
stratégiques, le candidat Obama  avait du modifier ses positions initiales plutôt écologistes  sur le forage offshore (interdiction), pour faire contrepoids  au très efficace slogan de Sarah Palin : « Drill Baby Drill »  (creuse  bébé). Il faut dire qu’alors le débat portait essentiellement  sur le prix de l’énergie (relisez mon vieil article ici). Pas plus  tard qu’en  avril 2010 (!), Obama – devenu Président –  a donc donné son blanc seing pour certains  forages en mer, avec les conséquences désastreuses et pourtant  prévisibles que l’on connaît aujourd’hui. La catastrophe du Golfe du  Mexique lui donne l’occasion maintenant d’imposer un moratoire sur ces  forages offshore. Mais quel gâchis : 3 avis différents en 2 ans  et une catastrophe écologique historique par-dessus le marché.
L’autre marée noire est celle que les  sondages annoncent en Flandre pour le 13 juin : le parti nationaliste et  indépendantiste NVA deviendrait le premier parti flamand.  Et là aussi les hommes et femmes politiques flamands sont selon moi  responsables. Comme pour « Drill Baby Drill », certains partis  flamands ont pris peur, et ont calqué leurs  positionnements et leurs programmes sur celui de l’acteur qui semblait  « être sur la vague », porteur. L’Open VLD sort du  gouvernement fédéral, le fait tomber de façon totalement irresponsable  et rompt le fil des négociations communautaires, en espérant apparaître  comme un « bon flamand ». En vain. Le CD&V s’alliait en cartel  (aujourd’hui défait) avec la NVA, rendant celle-ci « fréquentable »  et tout à coup bien plus fort que le groupuscule nationaliste qu’elle  était auparavant.
flamands ont pris peur, et ont calqué leurs  positionnements et leurs programmes sur celui de l’acteur qui semblait  « être sur la vague », porteur. L’Open VLD sort du  gouvernement fédéral, le fait tomber de façon totalement irresponsable  et rompt le fil des négociations communautaires, en espérant apparaître  comme un « bon flamand ». En vain. Le CD&V s’alliait en cartel  (aujourd’hui défait) avec la NVA, rendant celle-ci « fréquentable »  et tout à coup bien plus fort que le groupuscule nationaliste qu’elle  était auparavant.
L’électeur préfère toujours l’original à la copie et les deux ex-grands de la politique flamande vont l’apprendre à leurs dépends. Il reste 17 jours de campagne pour inverser cette tendance, mais quand on joue avec des allumettes sur une station pétrolière, qu’on se s’étonne pas que parfois, ça pète.
 
                       
            