On appartient toujours aux familles qui vous ont fait. Ce qui est vrai pour la famille au sens strict, c’est vrai pour les endroits où vous avez étudié et où vous avez travaillé. Pour moi, l’ULB a joué un rôle crucial dans la formation de mon identité d’adulte. C’est ce dont je me suis rappelé voici quelques semaines.

En effet, la Présidente du Département de Science Po à l’ULB m’a demandé de venir faire un speech devant les étudiant.e.s fraîchement diplômé.e.s de cette année académique. Je ne vous cacherai pas que dans la situation qui était la mienne à ce moment-là, c’est un moment qui a compté, émotionnellement parlant. Retrouver l’alma mater, bien sûr, mais aussi mes ancien.nne.s collègues, les lieux et l’ambiance qui ont structuré 8 ans de ma vie, c’était un cap.

Le but de cette prise de parole était de montrer à cette jeune génération toute l’étendue des possibles qui désormais s’ouvraient à elle. Enfin, c’était mon but. Bien qu’encore relativement jeune, je me rends compte à quel point les choix qu’on a effectués avant, ont un impact sur ce qu’on devient après. Comme vous le lirez dans le texte, pour moi l‘avenir est ce que nous faisons de notre jeunesse. C’était important de leur dire ça, parce que quand j’avais leur âge, on écrivait déjà que notre génération aurait à faire face à des défis colossaux (voire insurmontables). Franchement, en 15 ans, on ne peut pas dire que cette génération est dans une meilleure posture. Mais peu importe car le temps, le principal atout de le jeunesse, c’est ce qui permet de construire.

Je ne vais pas vous faire l’affront de recopier ici tel quel ce discours, ça n’est pas le genre de la maison. Vous pouvez le lire en intégralité en cliquant ici. Tout ça, vous le verrez, est bien éloigné de comment aujourd’hui l’ULB fait malheureusement la une des journaux. Mais franchement, à l’heure de négociations institutionnelles toujours plus déprimantes, je pense qu’une mauvaise nouvelle par jour nous suffira à tou.te.s.