« Muriel et toi, comment vous êtes-vous rencontrés ? ». C’est une question qu’on me pose souvent ces temps-ci … Et c’est normal, on se présente à la coprésidence avec quelqu’un qu’on connaît et qu’on apprécie.

La première fois que j’ai fait la connaissance de Muriel Gerkens, c’était à l’AG programmatique et de poll Sénat à Liège … en vue des élections fédérales de 2003 (!). A l’époque, une série d’acteurs de la société civile qui avaient travaillé avec elle sur la proposition de loi instituant « statut du conjoint aidant » étaient venus témoigner à la tribune pour expliquer comment une députée fédérale avait mené ce travail de main de maître(sse). C’était un sujet totalement novateur pour Ecolo (les indépendants), une success story aussi puisque cette proposition de loi est devenue la base du statut actuel des conjoints aidants … qui sont surtout des conjointes aidantes, auparavant sans ressources car sans statuts !

Ce travail de labourage de la société civile pour en retirer les questionnements et puis ensuite proposer et faire émerger des solutions, dans des domaines nouveaux m’a plus que séduit. C’était ça, pour moi, être un.e écologiste.

Quelques années plus tard, les élections fédérales (terriblement) perdues, nous étions quelques-un.e.s à créer écolo j , avec la ferme intention de rebooster ce parti par le travail de terrain et les actions. Et c’est là que la rencontre avec Muriel se fait. Les jeunes écologistes de Bruxelles organisaient une toute première activité sur le territoire de la Région capitale. Un débat sur le tabac se décide. Je joue les animateurs de la rencontre où l’une de nos intervenantes est la députée qui a défendu une proposition de loi qui vise à l’interdiction du tabac dans les espaces fréquentés par le public.

Le hasard fait qu’en 2009, quand elle était Cheffe de groupe à la Chambre et moi Sénateur, j’ai défendu (avec Zakia Khattabi) sa proposition de loi et ses amendements en faveur de la santé publique lorsque le dossier « tabac dans l’HORECA » a fait sa navette vers le Sénat. Grâce à elle, ce qui est devenu « notre » amendement est passé. Souvenez-vous. C’est là que nous avons appris à travailler ensemble. C’est là que définitivement, nous savions que nous partagions une même façon de faire de la politique. Cette ouverture à des sujets nouveaux, cette capacité d’anticipation, une méthode que j’ai appliquée durant mon année passée au Sénat dans bien d’autres domaines, ensuite.

Et quand s’est posée la question de l’avenir de notre parti et du choix de ses futur.e.s coprésident.e.s, Muriel et moi nous sommes dits, naturellement : « on y va, ensemble ».