Ecolo-Groen dénonce le projet mégalomane du collège de la Ville de Bruxelles : 4 nouveaux parkings dans le Pentagone engendreront plus d’embouteillages, défigureront les places du Centre et dégraderont la qualité de vie des riverains. Tout cela au profit du secteur privé du parking !

 Le groupe Ecolo-Groen de la Ville de Bruxelles dénonce le projet mégalomane proposé par le Collège de la Ville de Bruxelles et par la voix de l’échevine de la mobilité : la création de 1600 nouvelles places de parking pour le Pentagone, le centre ville !

En effet, selon Madame Ampe, le secteur privé va investir 6 millions d’euros et payer 580.000 euros de taxes, chaque année, ainsi qu’une redevance pour construire 4 nouveaux parkings « qui ne vont rien coûter au contribuable bruxellois ». Des infrastructures qui ne vont « rien coûter », la majorité socialiste et libérale, nous a déjà fait le coup avec le nouveau stade, aujourd’hui personne ne peut plus croire cela.

Le secteur privé n’est pas un secteur de bienfaisance et comme l’indique Thomas Bimson, Directeur de Vinci Park Belgique, dans une interview à Brusselsnieuws le 19/02/2014 : «  Pour construire un parking de 200 places, il faut compter 4 à 8 millions d’euros plus les frais de fonctionnement ». Vinci Park s’en sort pour exploiter le parking Flagey parce qu’il a été intégralement payé par la Région.  D’ailleurs, le parking prévu de la place du Miroir devait coûter pour 196 emplacements de voitures, 8,6 millions d’euros auquel devait s’ajouter 1 millions d’euros d’aménagement de la Place.

Pour Marie Nagy et Bart Dhondt, « les chiffres de Madame Ampe ne tiennent pas la route et visent surtout à nous faire croire que la nouvelle politique n’aura aucun coût ! Or, nous savons que ce seront les habitants et les visiteurs bruxellois qui payeront la note ».

Les propositions de Madame Ampe, sont une réponse du passé aux problèmes de stationnement dans le centre. Rappelons qu’aujourd’hui, selon les chiffres de la Ville de Bruxelles, 60 à 70 % seulement de la capacité des parkings sont utilisés. En d’autres termes, les parkings ne sont pas remplis. La première démarche consiste à se poser la question de savoir pourquoi cette sous-occupation et y répondre via une révision des tarifs, des horaires  et une meilleure signalisation.

Les parkings interviennent comme de véritables « pompes aspirantes » et attirent les voitures. En augmentant l’offre de stationnement comme elle le fait, la Ville de Bruxelles envoie un message aux navetteurs, visiteurs et autres utilisateurs du centre : « venez en voiture !». Il va sans dire que cela va engendrer une augmentation du trafic et de nouveaux embouteillages qui affecteront les habitants et les commerçants du Centre Ville.

La seule politique durable, pour accompagner le processus de piétonisation voulu par la Ville est une amélioration drastique de l’offre de transports en commun dans le centre.

Marie Nagy et Bart Dhondt s’opposeront fermement à la défiguration des principales places du Centre Ville : « en 2014, comment encore oser imaginer de construire des trémies d’accès à des parkings, place du Jeu de Balle, Place Rouppe, Place du Nouveau Marché aux Grains ou de détruire les aménagements, qui viennent à peine d’être terminés, quai des Commerçants, pour le parking de la Place de l’Yser. Est-il crédible de construire des parkings sous des places plantées et d’y préserver les arbres ? » 

Nous soutiendrons les habitants de Bruxelles et les comités, ainsi que les commerçants et autres riverains pour sauvegarder et améliorer la qualité de vie dans le Pentagone, lutter contre l’envahissement des voitures et la défiguration de notre ville.

                                                                                              

Marie Nagy- Cheffe de groupe

Bart Dhondt – Conseiller communal