Berlin 1
Me voilĂ de retour dâun pĂ©riple de quelques jours Ă Berlin. Ceci va me donner de la matiĂšre pour plusieurs articles ! đ
CâĂ©tait ma premiĂšre confrontation Ă une ville qui porte tous les stigmates de son histoire comme peu dâautres villes dans le monde. Les fractures, fragments, douleurs, combats, grandeurs, dĂ©faites, folies et joies de lâhistoire allemande (et europĂ©enne) se retrouvent dans chaque pavĂ© et chaque mur (sic) qui font cette mĂ©tropole gigantesque.
A cause de la terrible coupure artificielle, dâĂ©normes no manâs land dâherbe et de gravas persistent encore, alors que voici presque 20 ans que cette dĂ©chirure sâestompait, enfin ! Aujourdâhui encore, des parties de la ville – chose que jâignorais â sont restĂ©es en friche depuis les bombardements de ⊠1945.
A force de longer et visiter les quartiers autrefois divisĂ©s, je nâai pas pu mâempĂȘcher de penser Ă la catastrophe que pourrait vivre Bruxelles si jamais le Vlaams Belang devenait un jour majoritaire en Flandre. En 50 ans, cette ville a eu le malheur de voir sâĂ©panouir (avec son consentement !) la gangrĂšne nazie et juste aprĂšs, un rĂ©gime stalinien absurde et liberticide qui a pris sa place pour une moitiĂ© du tissus urbain au moins.
Aujourdâhui, cette ville gigantesque, cette ville riche et opulente de crĂ©ativitĂ© et de jeunesse, cette ville meurtrie est devenue humble et accueillante. Enfin.
Berlin a Ă©tĂ© divisĂ©e pour des impĂ©ratifs idĂ©ologiques et politiques dĂ©connectĂ©s des rĂ©alitĂ©s et des intĂ©rĂȘts des Berlinois. Gardons bien ça en tĂȘte Ă lâheure oĂč les apprentis sorciers nationalistes flamands de la NVA & Cie (!) lancent des ultimatums politiques anti-francophones d’un racisme Ă peine voilĂ©Â â ici et maintenant – lors des nĂ©gociations fĂ©dĂ©rales de lâorange bleue.