Droit de savoir

Publié le 01/06/07
RĂ©digĂ© par 
Jeremie Spinazze

J’ai aujourd’hui passĂ© ma soirĂ©e Ă  la Gueulante # 51, un dĂ©bat ouvert, dĂ©calĂ©, franchement sympa qu’organise une fois par mois Genres d’Ă  cĂŽtĂ©. Le sujet du jour : « parti dyn. chrch. Ă©lecteurs Ă  tt prix ». Tout un programme 


J’y ai volontairement abordĂ© un thĂšme qui passe parfois inaperçu en campagne : celui des affaires Ă©trangĂšres et plus particuliĂšrement des traitĂ©s internationaux signĂ©s par la Belgique et engageant par lĂ  tous ses citoyens.

Plusieurs intervenants ont parlĂ© de « l’Europe » qui nous imposerait des normes, des rĂšgles sur lesquelles la Belgique, ses reprĂ©sentants politiques et les Ă©lecteurs n’auraient pas prise. S’il est vrai que le niveau europĂ©en et plus encore les enceintes de nĂ©gociation supranationales (comme l’OMC ) semblent trĂšs loin du citoyen, il n’en demeure pas moins que les politiques et les partis gouvernementaux peuvent y mettre leur nez et donc leur grain de sable.

Un exemple ? Lors de la nĂ©gociation de l’AGCS (dont l’objectif idĂ©ologique final Ă©tait globalement la mise en concurrence de services 
 publics comme la santĂ© ou l’Ă©ducation, pour ne pas parler de la culture), les partis belges prĂ©sents dans l’ancienne majoritĂ© arc-en-ciel avaient accĂšs, via leur vice-premier ministre, aux diffĂ©rents documents prĂ©paratoires servant de base Ă  ces discussions diplomatico-politiques.

Isabelle Durant pouvait donc mesurer l’ampleur de ce qui potentiellement allait se dĂ©cider dans ces caucus lointains. Mais elle ne s’en est pas rendue compte toute seule ! Elle a pris la dĂ©cision de permettre aux syndicats et d’autres ONG qui avait l’expĂ©rience, l’expertise et la compĂ©tence, d’analyser ces textes et d’ainsi nous irriguer sur les enjeux fondamentaux d’articles qui allaient peut-ĂȘtre devenir plus que des propositions.

Soyons clairs, ces textes, ces nĂ©gociations, ces enjeux sont terriblement complexes tant dans la prise de dĂ©cision que sur le contenu des dĂ©bats eux-mĂȘmes. D’oĂč l’utilitĂ© de s’appuyer sur une concertation et une participation maximale des associations qui ont la compĂ©tence sur ces dossiers. Ensuite, et c’est lĂ  qu’intervient la responsabilitĂ© politique, c’est au parti de dĂ©noncer ou d’influencer les accords que la Belgique prend au nom de son gouvernement dans ces caucus internationaux.

Dire qu’on ne peut rien faire dĂšs que ça touche l’OMC ou l’Europe est faux. Ca n’est pas facile mais c’est possible. N’oublions pas que toutes les dĂ©cisions europĂ©ennes (autre exemple) sont avalisĂ©es par des instances oĂč nos partis politiques belges sont reprĂ©sentĂ©s que ce soit par le Conseil des Ministres ou par le Parlement europĂ©en.

Et moi je suis perplexe 
 quand j’entends certains parlementaires belges des partis traditionnels se plaindre de la difficultĂ© de mettre en place une vĂ©ritable politique europĂ©enne de lutte contre les changements climatiques alors que ces mĂȘmes parlementaires votent contre ou s’abstiennent lorsque leur est prĂ©sentĂ©e une proposition de directive europĂ©enne interdisant la vente de vĂ©hicules neufs trop polluants (genre Hummer) 


La cohĂ©rence en politique partout. Ca c’est la base. Allez, au boulot !

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