Voici un nouveau sujet médical … il faut dire que je reviens à l’instant de deux jours d’hospitalisation pour « ostéosynthèse de clavicule droite » : on m’a recollé avec une plaque d’acier et six vis les deux bouts de clavicule qui refusaient de se solidifier naturellement depuis six semaines. Je dois encore et toujours me reposer (anesthésie totale) mais cette opération clôt enfin l’épisode de mon accident de vélo. Tout va mieux.    😉

Voici quelques jours j’ai vu le documentaire « La Consultation » d’Hélène de Crécy dans le cadre d’Ecran Total. On y suit un médecin généraliste de Lyon dans ses rencontres professionnelles quotidiennes. Ses patients (qui ont accepté d’être face à la caméra) lui présentent leurs petits et gros soucis. Il émet ensuite son diagnostic et propose son remède. C’est parfois drôle, souvent touchant, toujours grave.

Une jeune femme vient trouver son médecin de famille parce qu’elle est perpétuellement enrhumée. On comprend en fin de séquence qu’elle fume beaucoup et que ses problèmes de santé sont strictement liés à la cigarette. Warf !

Un jeune couple d’universitaires (sic) d’une petite vingtaine d’années vient demander une IVG pour la demoiselle (anglophone et demandeuse). Ils n’utilisent pas systématiquement le préservatif « durant les règles », et un « accident » est arrivé. L’enfant ne viendrait pas au « bon moment ». L’avortement est heureusement un droit acquis et fondamental dans la plupart des pays d’Europe. On se demande ici si l’information des jeunes sur une sexualité responsable et sûre ne devrait pas être repensée !

Une dame âgée vient avec sa fille. Elle a des douleurs à l’endroit du cœur. On s’inquiète. Après moult examen, on finit par apprendre que la vieille dame a arrêté d’autorité de prendre ses médicaments pour le coeur … par manque d’envie de vivre. Sa nouvelle vie dans sa maison de retraite ne lui convient pas. L’horreur.

Une cinquantenaire vient quant à elle faire son shopping : pouvez-vous me prescrire, Docteur, tel antidépresseur conseillé par une amie, tel anticoagulant pour « lutter contre cette châleur » (sic) ou tel antidouleur. Inutile pour le médecin de poser des questions sur les origines de ce mal-être. Elle prend ces médicaments depuis trente ans, et ça ne changera pas. Déprimant.

Bref, le médecin généraliste est à la croisée des chemins que forment les travers de notre société occidentale hyper-médicalisée, où l’homme et la femme, des consommateurs, sont pressés comme des citrons et se réfugient dans des comportements à risques (alcoolisme, narcoleptiques, attitudes dangereuses) dont ce docteur était amené à gérer les conséquences.

Ce film intéressant m’a fait réfléchir sur l’importance de cette médecine de première ligne. L’importance aussi de l’écoute … car bien souvent c’est l’âme qu’on présente malade à son médecin … quelques soient les symptômes physiques présentés d’emblée. Assurément, à voir.

Allez voir la bande-annonce ici !