Avant-hier soir, Zoé, Saskia et moi participions à une soirée Tupperverte, à l’initiative de deux Ixellois engagés, Mathieu et Renaud. Le concept de la soirée est simple, une quinzaine d’amis ou connaissances de nos hôtes viennent échanger, écouter et poser des questions à des candidat-e-s.

Au hasard de la discussion, un point très précis a été abordé et j’aimerais profiter de ce Blog pour l’approfondir (un peu). Les CPAS sont amenés, bien plus souvent qu’auparavant, à devoir intervenir dans des dossiers d’étudiants. Certaines familles ne veulent ou ne peuvent plus subvenir aux besoins du / de la jeune et ce-tte dernier-e se voit obligé-e de demander une aide pour mener à bien son projet d’étude.

Il se fait, qu’au CPAS d’Ixelles (très concerné par la présence de l’ULB sur son territoire), un-e étudiant-e émargeant au CPAS qui ne travaillerait une partie de ses congés scolaires se voit retirer une partie de ses allocations. Nous avons répondu interloqués qu’un grand nombre d’étudiant-e-s n’émargeant pas au CPAS … travaillaient l’été. Il se fait que le caractère obligatoire du travail estival pose dans certains cas des problèmes sociaux supplémentaires.

Ca m’a fait réfléchir. Alors que les familles sont devenues de + en + monoparentales et donc + faibles économiquement, nous fonctionnons encore dans un système de sécurité sociale ou d’entraide familialiste où au final, malgré les (maigres) bourses d’étude, malgré les allocations familiales ou les tarifs étudiants, ce sont les parents qui paient les études supérieures de leurs enfants.

Pour Ecolo, tous les droits sociaux (y compris celui de pouvoir faire des études sup) doivent être individualisés : chaque personne a droit au même soutien financier ou à la même aide sociale des pouvoirs publics quelque soit son statut familial (célibataire ou en couple), ses revenus ou ses origines. Dans le cas très concret présenté ici, nous pensons que ça n’est pas au CPAS – filet de sécurité pour les plus faibles – à aider les étudiants. C’est pour nous à l’Etat fédéral (via l’impôt) et à la Communauté française (via l’augmentation des bourses d’étude) de régler ce problème, avec un objectif final très clair : l’individualisation des droits sociaux.