Crash

Publié le 30/05/08
RĂ©digĂ© par 
Jeremie Spinazze

Dimanche dernier, Ă  Zaventem, un avion cargo s’est … Ă©crasĂ© en bout de piste et Ă  quelques mettre d’une ligne TGV, Ă  quelques dizaines de mĂštres d’habitations, Ă  quelques kilomĂštres de la Capitale de l’Europe, de ses institutions et surtout de son million d’habitants ! Le miracle s’est produit. Aucune victime n’est Ă  recenser.

J’habite sur ce qui est appelĂ© la route du canal ou « route Onkelinx ». Ce couloir aĂ©rien qui traverse Bruxelles de part en part avait Ă©tĂ© imposĂ© par le MR, le PS, le VLD et le SP.A au printemps 2003 lorsqu’Isabelle Durant, alors Ministre des transports, avait du dĂ©missionner car le gouvernement fĂ©dĂ©ral dont elle Ă©tait vice-premiĂšre ministre allait prendre une dĂ©cision – tout Ă  fait absurde et contraire Ă  son point de vue – d’un survol massif et irrĂ©flĂ©chi de zones habitĂ©es, trĂšs densĂ©ment peuplĂ©es. En l’occurrence, la RĂ©gion de Bruxelles !

5 ans plus tard … un avion s’Ă©crase Ă  Brussels Airport … Je me souviens de ces Ministres libĂ©raux et socialistes de 2003 brocardant Isabelle et ses peurs soit disant infondĂ©es d’un crash en pleine ville. On sait maintenant que ce n’est plus seulement probable, c’est possible. Un cauchemar, si cet avion cargo s’Ă©tait Ă©crasĂ© sur le centre de Bruxelles, Laeken ou Molenbeek ! Des milliers de personnes auraient Ă©tĂ© touchĂ©es.

(c) 20minutes.fr

Depuis plusieurs semaines et surtout depuis ce dimanche, des avions en phase d’atterrissage survolent Ă  basse altitude le territoire de la Ville de Bruxelles, de Jette etc. C’est une situation tout Ă  fait inĂ©dite pour les habitants de Laeken et de Neder qui doivent depuis trois semaines subir des nuisances infernales.

Jusqu’ici, l’utilisation de cette procĂ©dure d’atterrissage n’était activĂ©e que lors de conditions climatiques particuliĂšres, Ă  savoir lorsque le vent d’Est dĂ©passait une certaine force. Le survol de Laeken Ă  l’atterrissage Ă©tait donc exceptionnel.

Mais depuis dĂ©but mai, les habitants de la Ville de Bruxelles subissent jusqu’à 350 atterrissages par jour, c’est Ă  dire dans les faits un atterrissage toutes les 2 Ă  3 minutes au-dessus de la tĂȘte des Laekenois et habitants de Neder. Les habitants du centre-ville ont eu droit, ces 4 derniers jours Ă  des nuits calmes d’une pĂ©riode de … 5h (soit de 1h Ă  6h du matin !). ComplĂštement dingue.

Pourquoi ?

La raison de ce vacarme est simple:  le nouveau ministre de la MobilitĂ©, Etienne Schouppe – tristement cĂ©lĂšbre pour sa gestion dĂ©sastreuse de la SNCB  – teste en fait en ce moment de nouvelles procĂ©dures d’atterrissage et ce au mĂ©pris de toutes les rĂšgles dĂ©mocratiques (personne n’est au courant … mĂȘme au parlement) et de sĂ©curitĂ© (pas besoin de dessin).

Son objectif ?

Généraliser les atterrissages au-dessus de Bruxelles et rendre ainsi le quotidien de ses habitants, infernal. Ce que nous connaissons actuellement risque bien de devenir la rÚgle si nous ne réagissons pas.

Alors que l’accident d’avion survenu derniĂšrement devrait inciter le Gouvernement fĂ©dĂ©ral Ă  plus de prudence et Ă  supprimer tout survol de zones densĂ©ment peuplĂ©es, c’est exactement l’inverse qui se produit. Cette dĂ©cision, mettant en danger la sĂ©curitĂ© des Bruxellois, est absurde.

Pour Ecolo, la premiĂšre rĂšgle Ă  suivre pour Ă©tablir des routes aĂ©riennes, c’est le principe de prĂ©caution : survoler les zones les moins densĂ©ment peuplĂ©es pour rĂ©duire le nombre de personnes touchĂ©es tant par les nuisance que par un Ă©ventuel accident.

On est vraiment loin du compte.

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