La Wallonie et Bruxelles ont connu ces derniers jours des concentrations alarmantes de particules fines et de dioxyde d’azote. Tous les matins, la radio nous annonçait des pics de pollution particulièrement critiques, ceci à cause d’un phénomène physique lié au grand froid. Une température faible, combinée à un temps particulièrement ensoleillé, bloque les polluants au niveau de la surface terrestre.

Inversion de température ou pas, le problème est évidemment causé par une trop grande production de ces polluants dans nos régions, tant par les industries lourdes (surtout en Wallonie) que par le trafic automobile (surtout à Bruxelles).

Les conséquences pour notre santé sont évidemment incalculables, mais évidentes. Nous avons respiré ces substances cancérigènes à plein poumon.

La solution pour combattre politiquement ces effets néfastes créés par notre mode de vie réside conjointement en la promotion d’industries vertes (le secteur des énergies renouvelables et de l’isolation), et pour le surplus (celles qui ne seront jamais totalement vertes) par l’application de mesures volontaires visant à réduire drastiquement l’impact des activités économiques sur l’environnement, et donc sur la santé.

Pour ce qui concerne le transport, il s’agit évidemment de promouvoir les comportements les plus écologiques. Par exemple, par une prime encourageant l’automobiliste à délaisser plus souvent son véhicule (primes Bruxell’Air)ou le fait d’envisager un péage routier pour entrer dans les grandes villes (singulièrement à Bruxelles).

La Ministre bruxelloise Evelyne Huytebroeck a pris le taureau par les cornes. Elle a remis aujourd’hui à une trentaine d’entreprises bruxelloises des labels à des entreprises écodynamiques. Des structures actives tant dans la production de biens que de services. Le personnel de ces entreprises a entre autre participé – aux frais de la Région bruxelloise – à de nombreuses formations dont l’objectif est de réduire de façon drastique la consommation énergétique qu’implique leur activité. Et ça marche ! Plus d’infos ici.

A Bruxelles, la question de la pollution aux particules fines est avant tout liée au trafic automobile. C’est totalement paradoxal de voir une population bruxelloise victime d’une pollution occasionnée par des navetteurs motorisés sur les comportements desquels les pouvoirs publics bruxellois n’ont pour le moment aucune capacité d’influence. Sauf si un jour un péage routier efficace, social, équitable et réellement dissuasif venait à voir le jour (la vraie question est de rendre plus cher l’usage et non la possesion d’un véhicule, j’y reviendrai).

Il semblerait que la technologie GPS pourrait aider à l’établissement d’un tel système chez nous. Le climat politique bruxellois n’est semble-t-il pas encore mûr (Pascal Smet est en charge de la Mobilité, pas Ecolo), mais je suis heureux d’entendre que la position de mon parti est celle-là.

Pendant ce temps là, Jean-Claude Marcourt fanfaronne autour du Haut-Fourneaux 6 (et rouvre la boite wallonne aux particules fines). Regardez cette vidéo, ce n’est malheureusement pas du second degré :