Le mois de mai a été riche en actions militantes. En même temps, mon boulot m’a pris pas mal de temps en soirée et le WE, et j’ai passé quelques jours dans une cabane perchée (un de mes  rêves), mais ça n’a rien à voir … Bref, j’ai eu peu de temps pour actualiser ce blog, et les stakhanovistes du WEB (ils se reconnaîtront) s’impatientent.

Le Premier Mai est traditionnellement un jour de mobilisation pour Ecolo. Comme parti de gauche, nous participons aux différentes festivités organisées par la FGTB à travers tout le pays. Ecolo et écolo j étaient donc présents, comme l’année dernière, sous les grêlons et un peu sous le soleil, à la Place Rouppe, à Bruxelles.

Pour l’occasion, les jeunes verts ont distribué un tract anti-agrocarburants : « manger ou conduire, il faut choisir ? ». Je m’étais pour la cause transformé en maïs géant (bio), histoire d’interpeler les nombreux militants rassemblés (on ne se moque pas !). L’essentiel de l’argumentaire développé sur ce tract est celui que j’ai déjà avancé sur ce blog.


Il est urgent de (faire) comprendre que ces agrocarburants n’ont rien de « bio ». La culture des plantes entrant dans la composition de ces substituts au pétrole entre en concurrence directe avec les cultures de produits alimentaires, ici et au Sud du globe. Ce qui est en train de créer une grave crise alimentaire. L’émergence des agrocarburants sur les marchés mondiaux et dans les pompes ne fait que masquer l’enjeu vital pour la population mondiale (occidentale surtout) : « consommer moins ». Ce qui ne veut pas dire « vivre moins bien ». Nous consommons globalement  beaucoup d’énergie pour des actes qui n’ont parfois « pas de sens ».

Les tenants de la vision consumériste (libéraux, socialistes et démocrates chrétiens) veulent (faire) croire en une ou des solutions miracles de type technologique (dont l’archétype est BioWanze). Ces solutions permettraient de maintenir le niveau de consommation de carburant (pour se déplacer et se chauffer) actuel … sans mener une réflexion sur la réduction de la consommation par l’isolation et surtout la limitation des déplacements individuels inutiles. L’enjeu est plus colossal : changer la société, plutôt que d’appliquer des rustines sur un système économique  nocif pour la santé des peuples (donc de leur confort) et au final pour leur survie.

La prise de conscience semble s’amorcer sur cette question. C’est rassurant. L’accueil fut chaleureux sur la Place Rouppe. Je pense qu’écolo j mènera d’autres actions du genre ailleurs, l’enjeu est trop important. Comme pour d’autres question, les partis verts ont très tôt été pionnier pour dénoncer cette mascarade industrielle des agrocarburants développés à très grand échelle (ils ont évidemment une place mais pas toute la place). Bon, ceci dit, la prochaine je laisserai à d’autres le soin de se déguiser    😉