Productivisme
Nous y sommes. Par dĂ©faut de vision et d’investissements dans les Ă©nergies renouvelables, la chertĂ© des produits pĂ©troliers (et ses multiples consĂ©quences) est devenue la question sociale contemporaine. C’est terrible de constater qu’un enjeu aussi essentiel ne puisse faire l’objet de l’attention des mĂ©dias qu’en pĂ©riode de crise. Terrible car c’est Ă cette occasion-lĂ uniquement que l’attention des partis traditionnels peut se voir attirĂ©e !
Des citoyens d’une rĂ©gion pourtant riche d’Europe (la nĂŽtre) ne peuvent pas se chauffer … ou (pour ceux qui se chauffent au gaz) sont en train de se constituer des factures Ă©nergĂ©tiques qu’ils ne pourront pas payer dans quelques mois.
On l’a vu, des parts de plus en plus importantes des revenus des mĂ©nages les plus prĂ©caires (et les autres) doivent ĂȘtre allouĂ©es Ă la facture Ă©nergĂ©tique (chauffage ou transport). Ecolo promeut depuis des annĂ©es un plan fĂ©dĂ©ral ambitieux et concertĂ© avec les rĂ©gions pour isoler logements et bureaux (d’abord) et promouvoir de façon substantielle toutes les Ă©nergies renouvelables (ensuite). Le tout n’ayant qu’un but : nous rendre indĂ©pendants d’une Ă©nergie fossile coĂ»teuse et nocive, pas uniquement pour la planĂšte et ses habitants mais pour la paix mondiale. Je ne dois pas faire de dessin.
To get the oil price, please enable Javascript.
Les solutions avancées ces derniers jours par certains partis traditionnels sont complÚtement en porte-à -faux avec cette vision. Dans un pure style productiviste du XIXÚme, le PS propose de faire baisser le prix du carburant / fuel (via un blocage imposé des prix ou une baisse de la fiscalité), sans permettre au citoyen bénéficiaire de baisser sa consommation énergétique à long terme.
Si une aide ponctuelle doit bien ĂȘtre offerte en urgence pour permettre Ă des mĂ©nages aux revenus faibles (ou inexistants) de tout simplement se chauffer, elle doit s’accompagner automatiquement de mesures structurelles et durables (donc efficaces) pour rĂ©duire la consommation d’Ă©nergie globale et donc la dĂ©pendance du niveau de vie des mĂ©nages au prix du carburant.
La question transversale du XXIÚme siÚcle est écologique. La crise pétroliÚre hante les conflits en Afrique et au Moyen-Orient, elle touche de plein fouet les plus démuni-e-s en Occident et plus encore les population du Sud du globe. Les changements climatiques ont pour origine du CO2 émis par la combustion du pétrole. Les allergies et les maladies chroniques y trouvent également leur origine. Cette nouvelle question sociale, typiquement écologique, demande une réponse écologiste, à mille lieux des vieux remÚdes productivistes actuellement avancés.
Le début de cette réponse se trouve ici.
Mise à jour du 11/01/2007 :
Voici une capture d’Ă©cran de la page (rĂ©elle ou pirate ?) d’Anne-Marie Lizin sur Facebook. Greenpeace doit ĂȘtre content de compter parmi ses “supporters informatiques” la plus grande nuclĂ©ocrate wallonne de tous les temps.  đ