Honduras
Je vous Ă©crivais il y a quelques jours qu’un parlementaire lit Ă©normĂ©ment lorsque les assemblĂ©es fĂ©dĂ©rales ne se rĂ©unissent pas encore. On ne fait pas que lire, rencontrer, on Ă©crit aussi !
Je vous disais il y a quelques jours quâun parlementaire lit Ă©normĂ©ment lorsque les assemblĂ©es fĂ©dĂ©rales ne se rĂ©unissent pas encore. On ne fait pas que lire, rencontrer, on Ă©crit aussi !
Ce matin, mes collÚgues Députés Juliette Boulet (Ecolo), Wouter De Vriendt (Groen!) et moi avons rédigé une lettre au Ministre belge des Affaires étrangÚres, Yves Leterme. Cette lettre, dont vous pouvez lire le PDF ici, concerne la situation politique en Honduras.
Je suppose que vous avez vu comme moi ces images incroyables de la foule amassĂ©e autour de lâAmbassade du BrĂ©sil Ă Tegucigalpa, acclamant le prĂ©sident Zelaya, renversĂ© en juin dernier par le putschiste Micheletti. Au-delĂ de lâaventure rocambolesque de ce prĂ©sident revenu clandestinement au pays, cachĂ© dans le coffre de plusieurs voitures, câest ce spectacle du combat citoyen qui mâa Ă©mu.
Mais que peut-on concrĂštement faire ici, en Europe et en Belgique, pour aider les citoyens honduriens en lutte pour le rĂ©tablissement de la dĂ©mocratie et de lâordre constitutionnel dans leur pays ? On peut agir politiquement.
LâAmbassadeur hondurien Ă ce jour encore en poste Bruxelles a fait allĂ©geance au gouvernement putschiste. Or, M. Leterme a reçu, un courrier de son homologue du Honduras, Madame Patricia Isabel Rodas Baca, restĂ©e fidĂšle au prĂ©sident dĂ©mocratiquement Ă©lu, M. Zelaya. Cette lettre signifie la destitution de lâambassadeur du Honduras Ă Bruxelles, M. Custodio.
Pour mes collĂšgues et moi, la Belgique devrait rĂ©clamer Ă cet ambassadeur ses lettres de crĂ©ance car cette personne ne reprĂ©sente plus le gouvernement lĂ©gitime du Honduras. La Belgique ne peut pas dâun cĂŽtĂ© condamner le coup d’Etat et d’un autre tolĂ©rer la prĂ©sence sur son territoire du reprĂ©sentant dâun gouvernement putschiste !
Dans cette lettre, nous demandons Ă©galement Ă M. Leterme dâuser de son statut afin de promouvoir une dĂ©claration conjointe de tous les pays membres de lâUnion europĂ©enne, portant sur la non-reconnaissance des Ă©lections qui pourraient se dĂ©rouler en novembre, dans le cas du non rĂ©tablissement sans conditions du PrĂ©sident dĂ©mocratiquement Ă©lu, M. Zelaya.
On verra ce qu’Yves Leterme nous rĂ©pondra, mais sâil ne le faisait pas, nous lâinterrogerons bien Ă©videmment en Commissions des Affaires Ă©trangĂšres de la Chambre et du SĂ©nat, et on vous tiendra au courant, sachant que d’ici lĂ , la situation pourrait vite Ă©voluer, en bien on l’espĂšre.