Premiers pas (5)

Publié le 15/10/09
RĂ©digĂ© par 
Jeremie Spinazze

Depuis quelques jours, c’est la rentrĂ©e pour la Chambre et le SĂ©nat. Nous avons religieusement Ă©coutĂ© le Premier Ministre lire sa dĂ©claration gouvernementale et ensuite, au cours du reste de la semaine, les parlementaires poseront des tas de questions au gouvernement sur les choix budgĂ©taires qu’ils ont opĂ©rĂ©s pour l’annĂ©e Ă  venir.

Le dĂ©bat nuclĂ©aire a rebondi ces derniers jours, Ă  la faveur d’un trou budgĂ©taire abyssal Ă  combler 
 et d’une gigantesque campagne publicitaire pro-nuclĂ©aire qui a envahi nos journaux, nos tĂ©lĂ©s et l’espace public. Je ne vais pas revenir sur ce dĂ©bat, vous pouvez lire la position d’Ecolo dans un dossier trĂšs argumentĂ© sur notre site. Depuis le dĂ©but, les arguments contre la prolongation des centrales n’ont Ă©videmment pas changĂ©, j’en parlais dĂ©jĂ  sur mon blog ici, ici, et ici. En gros, Suez-Electrabel est parvenu – par chantage – Ă  obtenir de Paul Magnette une prolongation de 10 ans (au moins !) de sa position ultra-dominante sur le marchĂ© Ă©lectrique belge, sans presqu’aucune contrepartie (500 millions d’€ de taxes, disait-on). L’info parue en ce dĂ©but d’aprĂšs-midi ne fait que confirmer nos craintes de ce jeu de dupes : une prolongation contre rien du tout !

Pour moi, agir de la sorte, c’est manquer de courage, de vision et de sens de l’égalitĂ©. Aujourd’hui, dans nos RĂ©gions, des milliers de citoyens, d’entrepreneurs et de travailleurs s’investissent Ă  fond dans l’isolation, l’amĂ©lioration des performances Ă©nergĂ©tiques des appareils et la construction de moyens de production verts comme les Ă©oliennes, les centrales de cogĂ©nĂ©ration ou les panneaux thermiques et photovoltaĂŻques. C’est une vĂ©ritable claque que vient de leur infliger Paul Magnette en permettant au producteur ultra-dominant de maintenir sa position monopolistique.

Mais je vais continuer ici ma série sur ma découverte du Parlement.

Mardi dernier donc, tout a donc recommencĂ©. Et nous avons accueilli une nouvelle SĂ©natrice Ecolo : CĂ©cile Thibaut. Un peu avant, en vertu d’une rĂšgle protocolaire, j’ai Ă©tĂ© amenĂ© Ă  vice-prĂ©sider durant quelques minutes la toute premiĂšre sĂ©ance du SĂ©nat, le temps de renommer Armand De Decker (MR) Ă  son poste. Philippe Monfils (MR), le plus ancien, a donc appelĂ© les deux plus jeunes membres Ă  venir le rejoindre sur l’estrade, afin de l’ « assister » dans sa tĂąche. J’ai donc traversĂ© l’hĂ©micycle avec mon collĂšgue Open VLD Jean-Jacques De Gucht, oui, le fils de Karel De Gucht.

En passant parmi nos collĂšgues, j’ai eu droit Ă  un brouhaha dont ce genre d’assemblĂ©e a le secret, oĂč j’ai entendu un trĂšs interpelant « ah, voilĂ  les fils Sarkozy ». Mes collĂšgues, Ă©chauffĂ©s par l’affaire de nĂ©potisme parisien, ont voulu faire un trait d’humour. Ca n’a pas du faire plaisir Ă  Jean-Jacques …

De mon cĂŽtĂ©, si je suis bien l’un des deux plus jeunes SĂ©nateurs, ça n’est pas parce que mes fantastiques parents sont en politique. Ils n’y sont pas. C’est peut-ĂȘtre ça qui doit les Ă©tonner (mes collĂšgues, pas mes parents) car je vous Ă©cris ce § 
 derriĂšre Charles Michel, Melchior Wathelet, Laurette Onkelinx et Ă  cĂŽtĂ© de Christine Defraigne, Philippe Moureaux, Caroline DĂ©sir, Christophe Collignon et le mĂȘme Jean-Jacques De Gucht. Un repĂšre de fil-le-s Ă  papa !

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