James Bondeke (4)

Publié le 23/10/13
RĂ©digĂ© par 
Jeremie Spinazze

Le ComitĂ© d’avis fĂ©dĂ©ral chargĂ© des questions europĂ©ennes s’est rĂ©uni ce midi. C’est l’occasion pour les DĂ©putĂ©s et SĂ©nateurs de poser des questions au Premier Ministre sur les positions que le Gouvernement belge va dĂ©fendre Ă  l’occasion du Conseil europĂ©en de demain et aprĂšs-demain (son ordre du jour est ici).

Une stratĂ©gie numĂ©rique europĂ©enne y sera abordĂ©e. Or, on sait que c’est le stockage de donnĂ©es numĂ©risĂ©es sur des serveurs d’administrations et d’entreprises qui est au cƓur du scandale de la surveillance gĂ©nĂ©ralisĂ©e anglo-saxonne dont le BrĂ©sil, la France, la Belgique et bien d’autres pays ont fait l’objet d’aprĂšs les rĂ©vĂ©lations d’Edward Snowden sur le logiciel PRISM. On sait aussi, via le Spiegel, que ce sont les services de renseignements britanniques CGHQ (en cheville avec la NSA) qui sont Ă  la base des hackings chez Belgacom.

Ceci m’a donnĂ© l’idĂ©e de poser une sĂ©rie de questions Ă  Elio Di Rupo, entre autre s’il avait l’intention de protester vivement auprĂšs de son collĂšgue David Cameron qu’il verra demain.

Dans sa rĂ©ponse, le Premier Ministre estime ne pas avoir de preuves suffisantes pour “accuser qui que ce soit” de cette surveillance des serveurs de Belgacom. Il n’a dit-il aucune information officielle, que ce soit de la SĂ»retĂ© ou du Parquet, qui lui permettrait d’incriminer l’un ou l’autre service de renseignement Ă©tranger. Or, les slides d’une prĂ©sentation interne au GCHQ montrent trĂšs clairement comment s’y prendre pour hacker les serveurs de Belgacom, la bien nommĂ©e “operation socialist” !

Dilma Roussef et François Hollande ne se sont basĂ©s sur rien d’autre pour rĂ©clamer, protester ou s’insurger auprĂšs du Gouvernement US. D’ailleurs, c’est suite aux rĂ©vĂ©lations du journal Le Monde, et des slides wikileakĂ©s de la NSA, que le PrĂ©sident français a entamĂ© diverses actions diplomatiques (dont la convocation de l’ambassadeur amĂ©ricain).

Ici, en Belgique, rien n’a Ă©tĂ© entamĂ© par rapport aux ambassades UK et US. Pire : ça n’empĂȘchera pas Elio Di Rupo de s’asseoir Ă  la mĂȘme table que David Cameron lors du prochain Conseil europĂ©en … en ne protestant nullement, mĂȘme dans les coulisses. Le Premier Ministre belge agira donc de façon plus molle que le PrĂ©sident français, qui n’est pourtant pas rĂ©putĂ© pour sa fermetĂ©. Pourquoi ?

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