A l’initiative de Mohamed Ouriaghli (PS), de Pascale Peraïta (PS), de Michaël François (Ecolo) et de Malika Abbad (Groen), la majorité PS-MR-sp.a-open vld s’unit au groupe Ecolo-Groen de la Ville de Bruxelles pour adopter la Déclaration de Paris, et surtout mettre en œuvre un plan d’actions local de lutte contre le Sida. Cet engagement solidaire est d’une importance capitale en terme de santé publique pour faire face à cette maladie qui, en 2015, reste toujours d’une acuité prononcée. En 2013, quelque 1.115 nouveaux cas d’infection au VIH ont été diagnostiqués sur le territoire belge, soit plus de trois par jour ! Un chiffre à la hausse quand on le compare avec ceux d’il y a une dizaine d’années. Une détérioration qui s’explique par une banalisation de la maladie et par un manque cruel de politiques structurelles d’éducation à la vie sexuelle et affective.

Ce plan d’actions communal se révèle être primordial pour une ville comme Bruxelles quand on sait que la séroprévalence y est élevée. Il importe aussi de porter une attention particulière aux publics plus vulnérables que sont les hommes ayant des relations avec d’autres hommes, les travailleurs/euses du sexe, les migrants, les primo-arrivants et les usagers de drogues.

Par cette adhésion, la Ville s’engage, dans la limite de ses compétences, à réaliser les objectifs « 90-90-90 » de l’ONUSIDA afin que 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur séropositivité, 90% des personnes conscientes de leur séropositivité au VIH soient sous traitement antirétroviral et 90% des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable, ce qui permettra de les maintenir en bonne santé et de réduire le risque de transmission du VIH. Vu que ce sont les communautés et l’Etat fédéral qui sont compétents en matière de santé publique, la Ville va prioritairement concentrer ses efforts dans le dépistage et la prévention.

Les points forts de la motion conjointe ‘majorité – Ecolo-Groen’ sont les suivants :

  • Mettre en œuvre un plan d’actions en partenariat étroit avec l’Hôpital Saint-Pierre, centre de référence majeur pour le VIH/SIDA, et les associations situées sur le territoire de la Ville qui luttent contre cette maladie ;
  • Sensibiliser la population, notamment sur la notion de prévention combinée qui consiste à associer les approches comportementales et biomédicales ;
  • Promouvoir le dépistage en tant qu’outil de prévention ;
  • Soutenir, à travers le plan d’action local, le travail de l’Hôpital Saint-Pierre, centre de référence majeur pour le VIH/SIDA ;
  • Lutter contre les discriminations et garantir les droits des personnes séropositives ;
  • Soutenir activement la réalisation du Plan interfédéral VIH 2014-2019, dans les limites des compétences communales.

« La lutte contre le SIDA demeure une priorité. Les progrès de la science peuvent donner l’impression que nous en sommes débarrassés, alors que réalité est tout autre. Chaque jour, trois personnes sont infectées par le virus et doivent par conséquent suivre un traitement lourd et contraignant », commente l’Echevin de l’Egalité des chances, Mohamed Ouriaghli. « Il est impératif que nous poursuivions ce travail d’information et de conscientisation de la population, et ce, auprès de toutes les catégories d’âge ».

De son côté, Pascale Peraïta, Présidente du CPAS de la Ville de Bruxelles déclare « Il y a un an, le CPAS de la Ville de Bruxelles a  mis à disposition un grand pan de mur de l’un de ses bâtiments à grande valeur symbolique dans la lutte pour la prévention contre les infections VIH afin qu’y soit réalisée une fresque haute en couleurs et valeurs. Les chiffres relatifs au nombre de personnes infectées par le VIH montrent que le taux de déclaration de nouveaux cas annuels reste stable mais élevé. Il est capital de continuer à nourrir la communication autour de la prévention ».

Pour Malika Abbad et Michael François, à l’initiative du texte, le fait que le Collège ait apporté son soutien pour en faire une initiative conjointe est un signal très positif. « La lutte contre le sida ne doit pas avoir de frontières politiques ou idéologiques et il est important que la Ville de Bruxelles donne ce signal fort qui va dans le sens d’une remobilisation publique contre le VIH. Regarder la maladie en face, c’est non seulement définir des axes stratégiques et faire des propositions concrètes, c’est en assurer le financement adéquat, mais c’est aussi et surtout la prise de responsabilité de chacun. Bruxelles, en tant que capitale, se devait de lancer sa propre dynamique, dans son champ de compétences ».

Cabinet de l’Echevin Ouriaghli

Alexandre Van der Linden

02/2794135 – 0485/190692

alexandre.vanderlinden@brucity.be

Michaël François

0486/263171

mica.francois@gmail.com