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Le boom dĂ©mographique sâexplique par des taux Ă©levĂ©s de naissances ainsi que par des migrations externes. Lâenseignement doit ĂȘtre adaptĂ© en consĂ©quence, câest-Ă -dire, prendre en compte le contexte interculturel de la commune et remplir son objectif Ă©mancipateur pour tous. Ecolo et Groen souhaitent un enseignement de proximitĂ© dynamisant les quartiers et ouvert sur le monde. Il doit combattre toutes formes de discrimination. Tout comme les projets dâĂ©tablissement doivent porter lâavenir en encourageant lâengagement citoyen et dĂ©mocratique des jeunes. Enfin, la Ville doit veiller au respect de son personnel ainsi que garantir un cadre de vie scolaire agrĂ©able (bĂątiments, collation etc).
A. Situation
La RĂ©gion bruxelloise est particuliĂšrement confrontĂ©e Ă un vĂ©ritable boom dĂ©mographique. Aujourdâhui, 40 % des Bruxellois ont moins de trente ans. Les prĂ©visions du Bureau du Plan annoncent quâen 2020, il y aura, au niveau de la RĂ©gion bruxelloise, 25 % de plus de jeunes Bruxellois entre 0 et 18 ans quâaujourdâhui. Cela nĂ©cessitera de nouvelles politiques pour lâenfance et la jeunesse et des infrastructures scolaires supplĂ©mentaires.
Ce boom dĂ©mographique sâexplique par un solde de migrations externes (moins de Bruxellois partant sâinstaller Ă lâĂ©tranger que dâĂ©trangers venant Ă Bruxelles) et un solde naturel (plus de naissances que de dĂ©cĂšs) positifs (Observatoire de la santĂ© 2011). Notons Ă ce sujet que Bruxelles absorbe plus dâun tiers (36,4 %) des immigrants venus de lâĂ©tranger pour sâinstaller en Belgique.
B. Les préalables indispensables pour une politique cohérente et efficace
1. Une politique pour tous les jeunes. Les politiques dâenfance, de jeunesse et dâenseignement doivent participer Ă lâĂ©mancipation des adultes de demain et doivent viser tous les jeunes, quâils soient issus des couches aisĂ©es ou populaires (et ils sont beaucoup plus nombreux dans ce dernier cas), en aidant prioritairement ceux qui en ont le plus besoin.
2. IntersectorialitĂ©. Quand on parle dâenseignement au niveau communal, il convient de distinguer, mĂȘme si ceux-ci sont indĂ©niablement liĂ©s entre eux, deux champs dâaction. Il y a, dâune part, tout ce quâune commune peut initier via les Ă©coles dont elle est responsable en tant que pouvoir organisateur (PO) et, dâautre part, tout ce quâun Ă©chevin de lâenseignement peut impulser, en particulier pour favoriser les collaborations entre les Ă©coles des diffĂ©rents rĂ©seaux prĂ©sents sur son territoire et les collaborations avec les politiques de la jeunesse et de la petite enfance.
C. Nos prioritĂ©s pour lâenseignement
LâĂ©cole est chargĂ©e dâun enjeu fondamental de transmission de savoirs et de savoir-ĂȘtre entre gĂ©nĂ©rations, dâaccord sur des valeurs communes et de rĂ©invention culturelle. Au-delĂ de leurs performances scolaires, lâĂ©cole doit former de futurs adultes responsables, actif, critiques, engagĂ©s. En outre, elle a pour missions de lutter contre toute forme de racisme et de rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s sociales et non de participer Ă les accentuer, ceci afin de rendre notre sociĂ©tĂ© plus juste et Ă©galitaire. Si les diffĂ©rentes Ă©tapes de la scolaritĂ© obligatoire sont autant de paliers vers lâĂ©mancipation, celle-ci sera, pour Ecolo et Groen, autant sociale que personnelle, citoyenne et culturelle.
Aujourdâhui, les Ă©checs, le dĂ©crochage, le mal-ĂȘtre sont au rendez-vous de trop dâĂ©lĂšves : 1 Ă©lĂšve sur 3 quitte lâĂ©cole sans diplĂŽme du secondaire : il faut tendre vers un cercle vertueux de rĂ©ussite, donner lâenvie dâapprendre
La multiculturalitĂ© est un fait incontournable dans les Ă©coles de la Ville de Bruxelles. Il importe dây renforcer les dynamiques interculturelles pour Ćuvrer Ă un meilleur vivre-ensemble. Comme vecteur de lutte contre toutes les formes de discrimination, lâĂ©cole doit agir Ă la reconnaissance de la diversitĂ© culturelle.
1. Des apprentissages de qualitĂ© pour tous. Le projet de tous les Ă©tablissements scolaires doit tenir compte des difficultĂ©s dâapprentissage de certains Ă©lĂšves quâils soient porteurs dâun handicap ou issus de familles dĂ©favorisĂ©es et/ou dont la langue parlĂ©e Ă la maison nâest pas celle utilisĂ©e Ă lâĂ©cole, pour faire de lâenseignement fondamental, primaire et secondaire un levier dâĂ©mancipation. Comment ? Entre autres dâabord par un bon accueil des Ă©lĂšves et de leur famille, ensuite avec un dialogue permanent en particulier lorsque ces Ă©lĂšves viennent de milieux dĂ©favorisĂ©s, en tendant Ă la gratuitĂ© du cursus scolaire, en multipliant les outils qui permettent une meilleure maĂźtrise du français, du nĂ©erlandais, des maths, en organisant des cours de mĂ©thode et de la remĂ©diation, notamment via la formation continuĂ©e du personnel encadrant, en dĂ©tectant trĂšs tĂŽt et en remĂ©diant aux difficultĂ©s dâapprentissage telles que la dyslexie et la dyscalculie.
La reconnaissance de la diversitĂ© culturelle doit ĂȘtre prĂ©sente notamment dans nos bibliothĂšques, nos programmes et manuels scolaires ou en intĂ©grant dans le projet pĂ©dagogique lâenseignement des migrations qui ont irriguĂ© notre pays et la sociologie des discriminations.
RĂ©pĂ©tons-le encore, il faut absolument revaloriser les filiĂšres dâenseignement technique et professionnel et rĂ©flĂ©chir notamment en termes de filiĂšres porteuses dâemplois dans le secteur de lâĂ©conomie verte.
2. Un enseignement de proximitĂ© dynamisant les quartiers. Le boom dĂ©mographique nĂ©cessite la construction dâĂ©coles francophones et nĂ©erlandophones en nombre suffisant, il faut notamment une Ă©cole nĂ©erlandophone dans le Pentagone. Les enfants doivent pouvoir aller Ă lâĂ©cole dans leur quartier. Il importe dâimpliquer les Ă©lĂšves et lâĂ©quipe Ă©ducative dans lâanalyse des besoins et possibilitĂ©s en matiĂšre de mobilité : cela signifie la promotion de la mobilitĂ© douce pour les dĂ©placements scolaires (rangs Ă pied et Ă vĂ©lo) et permettre aux acteurs culturels, sportifs et socioĂ©ducatifs locaux dâutiliser les bĂątiments et Ă©quipements des Ă©coles en dehors du temps scolaire.
3. Une Ă©cole ouverte sur la ville, la rĂ©gion, le pays, le monde. Il faut mettre en place des alliances Ă©ducatives innovantes entre les Ă©coles (des diffĂ©rents rĂ©seaux prĂ©sents sur le territoire de la Ville, voire avec les Ă©coles des communes voisines) non seulement entre elles mais avec les partenaires de lâenseignement et les acteurs culturels, sociaux ou Ă©conomiques locaux.
Il convient de dĂ©velopper, en lien avec le secteur associatif, le recours aux outils pĂ©dagogiques et didactiques de lâĂ©ducation relative Ă lâenvironnement et au dĂ©veloppement durable pouvant dĂ©boucher sur lâadoption dâun Agenda 21[1] scolaire (offrant aux Ă©lĂšves une formation leur permettant dâapprĂ©hender les enjeux du dĂ©veloppement durable)
Les Ecologistes soutiennent les Ă©coles bilingues avec une pĂ©dagogie oĂč la langue dâorigine est aussi valorisĂ©e. Lâenseignement des langues peut ĂȘtre facilitĂ© grĂące Ă des programmes dâĂ©change de classes entre les communautĂ©s francophone, nĂ©erlandophone et germanophone.
Lâart, la culture et la musique sont des vecteurs dâĂ©mancipation ; les visites aux musĂ©es et expositions sont trĂšs importantes,
4. Une Ă©cole contre le sexisme, le racisme et lâhomophobie. Aujourdâhui, dans les cours de rĂ©crĂ©ation de nos Ă©coles, les insultes homophobes, racistes et sexistes sont lĂ©gion. Cet Ă©tat de fait inacceptable charrie Ă©normĂ©ment de souffrances pour les enfants/enseignants qui en sont les cibles. Nos Ă©coles, en lien avec les plannings familiaux, se doivent dâĆuvrer Ă lâĂ©laboration dâun vĂ©ritable travail pĂ©dagogique de lutte contre lâhomophobie et le sexisme.
Une école ouverte aux autres est une école qui forme les élÚves à la vie relationnelle et sexuelle (avec une ouverture aux différentes orientations) par le recours à des intervenants extérieurs, en partenariat avec les Centres Psycho-Médico-Sociaux (CPMS) et les plannings familiaux.
5. La dĂ©mocratie, la citoyennetĂ© et la participation active. Il faut rassembler la communautĂ© scolaire autour dâun projet dâĂ©tablissement porteur dâavenir (cf. point 3) et soutenir la mise en place de dynamiques participatives dans les Ă©coles (conseil de participation, association de parentsâŠ) ainsi quâau niveau de la Ville (conseil des jeunes).
6. Des enseignants respectĂ©s. En accordant de lâaide administrative aux directions, celles-ci pourront mieux soutenir les enseignants (stabilitĂ© des Ă©quipes Ă©ducatives, coaching des jeunes professeurs, mise Ă disposition de cours, outils multimĂ©dias, soutien actif du PMS et des Ă©ducateursâŠ).
7. Un cadre de vie agrĂ©able. On se sent davantage respectĂ© et on respecte davantage un environnement correct et de qualité : de nombreux Ă©tablissements scolaires mĂ©ritent une bonne rĂ©novation. En outre, le bruit Ă©tant une nuisance majeure, il est nĂ©cessaire de mettre en place un plan anti-bruit, comme il est nĂ©cessaire de soutenir une alimentation Ă©quilibrĂ©e et bio dans les cantines et pour les collations. De bonnes infrastructures sportives permettront aux Ă©lĂšves de dĂ©velopper leurs aptitudes physiques. Par ailleurs, rĂ©duire la consommation Ă©nergĂ©tique des bĂątiments scolaires en faisant de lâURE (utilisation rationnelle de lâĂ©nergie) constitue une rĂ©elle opportunitĂ© pour les Ă©coles de mener un vĂ©ritable travail pĂ©dagogique et participatif⊠tout en faisant des Ă©conomies.
[1] Un Agenda 21 est un plan d’actions pour le dĂ©veloppement durable pour le XXIe siĂšcle, adoptĂ© par 173 chefs d’Ătat lors du sommet de la Terre, Ă Rio, en 1992. Un Agenda 21 scolaire Ă©tudie comment un Ă©tablissement scolaire, vecteur de transmission de savoir, de savoir-ĂȘtre et de savoir-faire, et lieu privilĂ©giĂ© pour aborder le dĂ©veloppement durable, peut permettre aux Ă©lĂšves d’entrer dans une dĂ©marche citoyenne Ă leur Ă©chelle.
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