Gordel

Publié le 05/09/11
RĂ©digĂ© par 
Jeremie Spinazze

Il y a de ces hasards … Alors que depuis quelques semaines, les huit prĂ©sidents de parti nĂ©gocient d’arrache-pied un futur accord communautaire, je me retrouvais  sur le trajet dugordel, cette manifestation politico-sportive qui incite les NĂ©erlandophones Ă  faire du sport tout en revendiquant le caractĂšre flamand de la pĂ©riphĂ©rie bruxelloise.

Mon copain et moi nous promenions hier aprĂšs-midi avec des amis et leur chien dans les bois d’Uccle (« salut, dis ») quand en approchant Linkebeek, on s’est aperçus que quelques promeneurs que nous croisions portaient des tuniques jaunes moulantes et des ballons arborant le lion flamand.

Ce qui est surrĂ©aliste dans cette (riche) commune Ă  facilitĂ©s quasi exclusivement habitĂ©e de Francophones, c’est que le gordel semble complĂštement sortir de nulle part et mobilise des gens vraiment extĂ©rieurs Ă  la commune. Sur les chemins ou dans les sous-bois, j’ai surtout croisĂ© hier des dizaines de familles de Linkebeek ou d’Uccle qui comme chaque dimanche promĂšnent leur chien, digĂšrent leur repas dominical en marchant ou tout simplement flĂąnent Ă  quelques pĂątĂ©s de maisons de lĂ  oĂč ils … habitent.

Je ne suis pas du coin et je comprends parfaitement qu’on veuille dĂ©couvrir un endroit aussi idyllique de la campagne bruxelloise, oups, flamande. Vus de loin, ces rassemblements politico-sportifs ressemblent Ă  des siĂšges de place forte au Moyen-Age (enfin ce qu’on en sait). Dans la rĂ©alitĂ©, c’est trĂšs bon enfant, un peu revanchard, voire chauvin, mais pacifique. On n’aime pas, mais ça se passe.

Bruxelles et sa périphérie

Quel pays incroyable, oĂč les tensions communautaires sont vives, voire exacerbĂ©es depuis deux ans, mais oĂč un beau (si, si) dimanche de fin d’Ă©tĂ©, l’expression de revendications nationalistes se passe dans le calme et une forme de rĂ©signation bonhomme.

MalgrĂ© tout, cela semblait avoir quand mĂȘme Ă©nervĂ© le Bourgmestre non-nommĂ© de Linkebeek, Damien Thierry. Je l’ai vu emprunter Ă  tombeau ouvert les strotjes Ă©troites de sa commune au volant de son Ă©norme 4×4. Bhein oui, commune flamande ou bruxelloise, lĂ  c’est dĂ©jĂ  la campagne.

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