Le 4 mars, ECOLO se choisit un avenir : les Verts éliront deux nouveaux coprésidents. Après 9 années où Jean-Michel Javaux a co-tenu la barre d’une façon magistrale, ce précieux héritage doit être préservé.
Le parti est apaisé. Nous nous sommes axés collectivement sur des lignes de force programmatiques vertes et solidaires. Des lignes porteuses d’une véritable transition économique au bénéfice de l’Environnement et des citoyen.ne.s. ECOLO a les mains dans le cambouis dans des participations gouvernementales en Wallonie, à Bruxelles et en Fédération Wallonie-Bruxelles. Nous y engrangeons des résultats probants. Avec Groen!, nous avons donné toute notre énergie créatrice pour permettre à un accord communautaire de sortir la Belgique de l’ornière.
La spécificité d’ECOLO est de voir plus loin. Nous sommes cette machine à idées et propositions qui fait de nous l’incarnation de l’innovation politique en Belgique francophone. C’est ainsi qu’ont été lancées les Rencontres de l’Ecologie Politique : chantiers prospectifs qui nous permettent de redonner du sens à l’économie, à la politique et aux solidarités, du niveau local au plus global.
Voilà pour le contexte. Quant à l’enjeu du moment, il est simple : qui peut incarner ECOLO pour les 4 années futures ?
Muriel Gerkens et moi y avons réfléchi, sereinement. Nous pensons que la complémentarité de nos personnalités et de nos expériences politiques, de nos engagements, mais aussi la manière dont nous menons et avons mené nos combats nous permettraient de mener le parti à bon port, quelques années plus loin.
C’est la raison pour laquelle nous avons déposé hier une candidature au Secrétariat fédéral d’ECOLO que vous pourrez lire en intégralité ici.
Chers Benoit, ne penses-tu pas que la rétrocession obligatoire de 30 à 45% du salaire des mandataires Ecolo au Parti soit – bien qu’éthique certes – quelque peu exagérée, sachant qu’en outre Ecolo interdit à ses mandataires de cumuler les fonctions, au contraire de nombre d’autres partis (interdiction que j’approuve avec force par ailleurs)?
Ce faisant, Ecolo n’interdit-il pas à tout un pan de la population provenant de couches disons… plus aisées (oui, oui, il y en a!) de seulement penser devenir mandataires Ecolo? Cela, en plus de créer des différences flagrantes entre leurs moyens et ceux dont disposent leurs collègues dans les divers parlements ou institutions où ils siègent!
Cher Lionel,
En effet. Les mandataires Ecolos rétrocèdent une partie importante de leurs émoluments au parti. Pour prendre un exemple, lorsque j’étais Sénateur, je versais quelque chose comme 2300€ tous les mois sur le compte d’Ecolo. J’en parlais déjà sur ce blog il y a quelques années : http://www.benoithellings.be/premiers-pas-3/
Ce système est extrêmement sain de mon point de vue. Tout d’abord, cela permet au parti de se financer durablement, de pouvoir engager du personnel qui travaille du coup à la défense de notre projet politique. Faire de la politique, c’est certes parfois se mettre en avant pour défendre les idées du groupe, mais c’est aussi la jouer collectif. Faire de la politique pour gagner de l’argent n’est pas le but des mandataires Ecolo.
Cela dit, ce qu’il te reste pour vivre après rétrocession comme parlementaire (regarde dans article précédent) … c’est bien au-delà de ce que des tas de gens ont aujourd’hui pour vivre en Wallonie et à Bruxelles. Donc, non, je ne trouve pas ça exagéré. Après tout, ne sommes-nous pas le parti qui a le premier défendu la “prospérité sans croissance” ? Y compris des salaires de parlementaires, comme tu as pu le lire dans la presse récemment. 😉
Bonne journée,
Benoit