Swing

Publié le 20/02/14
Rédigé par 
Jeremie Spinazze

Le web et la presse grouillent d’informations sur la rocambolesque revente par Belgacom du nom de domaine « swing.be ». Le 31 août 2012, Belgacom a cédé la propriété du nom de domaine « swing.be » à une entreprise tierce. Mais depuis, jamais ses clients n’ont été prévenus ni de ce changement de propriétaire, ni d’une éventuelle fin prochaine de ces services. La presse a rapporté un « gentleman agreement » entre le nouveau propriétaire de ce nom de domaine et Belgacom qui ferait en sorte qu’une partie des communications électroniques transmises vers « swing.be » soient renvoyées vers les serveurs de l’entreprise publique.

Or, à partir du moment où le changement de propriété de ce nom de domaine est effectif auprès de DNS Belgium (l’organisme chargé de la gestion des noms de domaines « .be »), le nouveau propriétaire est techniquement et surtout juridiquement capable de modifier l’acheminement des communications électroniques des clients de « swing.be » vers d’autres serveurs que ceux de Belgacom. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit durant plusieurs heures le 19 décembre 2013, moment où le nouveau propriétaire de « swing.be » a semble-t-il modifié le lien entre « swing.be » et les serveurs de Belgacom, entraînant une interruption des services.

Il apparaît donc que Belgacom n’a pas anticipé les conséquences techniques et surtout juridiques de la revente du nom de domaine « swing.be ».

J’ai donc posé une question au Ministre en charge des Entreprises publiques, Jean-Pascal Labille. Il m’a ainsi répondu que +/- 1300 utilisateurs sont concernés. Pour le reste, les clients Swing n’ont toujours reçu aucune nouvelle de Belgacom et un tiers s’est bien immiscé entre ces utilisateurs et Belgacom. Alors qu’une importante faille de sécurité est apparue il y a quelques mois sur les serveurs d’autres filiales de l’entreprise publique de télécommunication, cette nouvelle affaire ne va rassurer personne : comment résister à une cyberattaque de la NSA, des Russes ou des Chinois si Belgacom n’est même pas capable de maintenir un nom de domaine dans son giron ?

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