Premiers pas (5)
Depuis quelques jours, câest la rentrĂ©e pour la Chambre et le SĂ©nat. Nous avons religieusement Ă©coutĂ© le Premier Ministre lire sa dĂ©claration gouvernementale et ensuite, au cours du reste de la semaine, les parlementaires poseront des tas de questions au gouvernement sur les choix budgĂ©taires quâils ont opĂ©rĂ©s pour lâannĂ©e Ă venir.
Le dĂ©bat nuclĂ©aire a rebondi ces derniers jours, Ă la faveur dâun trou budgĂ©taire abyssal Ă combler ⊠et dâune gigantesque campagne publicitaire pro-nuclĂ©aire qui a envahi nos journaux, nos tĂ©lĂ©s et lâespace public. Je ne vais pas revenir sur ce dĂ©bat, vous pouvez lire la position dâEcolo dans un dossier trĂšs argumentĂ© sur notre site. Depuis le dĂ©but, les arguments contre la prolongation des centrales nâont Ă©videmment pas changĂ©, jâen parlais dĂ©jĂ sur mon blog ici, ici, et ici. En gros, Suez-Electrabel est parvenu – par chantage – Ă obtenir de Paul Magnette une prolongation de 10 ans (au moins !) de sa position ultra-dominante sur le marchĂ© Ă©lectrique belge, sans presquâaucune contrepartie (500 millions dâ⏠de taxes, disait-on). Lâinfo parue en ce dĂ©but dâaprĂšs-midi ne fait que confirmer nos craintes de ce jeu de dupes : une prolongation contre rien du tout !
Pour moi, agir de la sorte, câest manquer de courage, de vision et de sens de lâĂ©galitĂ©. Aujourdâhui, dans nos RĂ©gions, des milliers de citoyens, dâentrepreneurs et de travailleurs sâinvestissent Ă fond dans lâisolation, lâamĂ©lioration des performances Ă©nergĂ©tiques des appareils et la construction de moyens de production verts comme les Ă©oliennes, les centrales de cogĂ©nĂ©ration ou les panneaux thermiques et photovoltaĂŻques. Câest une vĂ©ritable claque que vient de leur infliger Paul Magnette en permettant au producteur ultra-dominant de maintenir sa position monopolistique.
Mais je vais continuer ici ma série sur ma découverte du Parlement.
Mardi dernier donc, tout a donc recommencĂ©. Et nous avons accueilli une nouvelle SĂ©natrice Ecolo : CĂ©cile Thibaut. Un peu avant, en vertu dâune rĂšgle protocolaire, jâai Ă©tĂ© amenĂ© Ă vice-prĂ©sider durant quelques minutes la toute premiĂšre sĂ©ance du SĂ©nat, le temps de renommer Armand De Decker (MR) Ă son poste. Philippe Monfils (MR), le plus ancien, a donc appelĂ© les deux plus jeunes membres Ă venir le rejoindre sur lâestrade, afin de lâ « assister » dans sa tĂąche. Jâai donc traversĂ© lâhĂ©micycle avec mon collĂšgue Open VLD Jean-Jacques De Gucht, oui, le fils de Karel De Gucht.
En passant parmi nos collĂšgues, jâai eu droit Ă un brouhaha dont ce genre dâassemblĂ©e a le secret, oĂč jâai entendu un trĂšs interpelant « ah, voilĂ les fils Sarkozy ». Mes collĂšgues, Ă©chauffĂ©s par lâaffaire de nĂ©potisme parisien, ont voulu faire un trait dâhumour. Ca nâa pas du faire plaisir Ă Jean-Jacques …
De mon cĂŽtĂ©, si je suis bien lâun des deux plus jeunes SĂ©nateurs, ça nâest pas parce que mes fantastiques parents sont en politique. Ils n’y sont pas. Câest peut-ĂȘtre ça qui doit les Ă©tonner (mes collĂšgues, pas mes parents) car je vous Ă©cris ce § ⊠derriĂšre Charles Michel, Melchior Wathelet, Laurette Onkelinx et Ă cĂŽtĂ© de Christine Defraigne, Philippe Moureaux, Caroline DĂ©sir, Christophe Collignon et le mĂȘme Jean-Jacques De Gucht. Un repĂšre de fil-le-s Ă papa !