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Bruxelles-Ville est capitale rĂ©gionale, fĂ©dĂ©rale et europĂ©enne. Son Ă©conomie principalement axĂ©e autour des services et du tourisme sont sources dâemploi mais pas nĂ©cessairement pour les bruxellois.
Ecolo et Groen prĂŽnent le dĂ©veloppement local et des filiĂšres vertes. Il est nĂ©cessaire dâactiver les Ă©nergies et dâutiliser les ressources dĂ©jĂ existantes. Pour la famille Ă©cologiste, lâĂ©conomie se doit dâĂȘtre verte et sociale, câest-Ă -dire, encourageant la cohĂ©sion et la solidaritĂ© en promouvant les dâentreprises dâĂ©conomie sociale et celles de travail adaptĂ© pour lâexĂ©cution des marchĂ©s publics. La Ville doit aussi soutenir lâĂ©conomie informelle comme les services dâĂ©changes locaux (SELS), les potagers groupĂ©s, les groupements dâachats collectifs de produits biologiques⊠Le commerce y joue un rĂŽle important. LâHoreca doit ĂȘtre associĂ© aux parcours et activitĂ©s touristiques qui doivent restĂ©s soutenables pour les habitants.
Pour ce qui est de lâemploi, il doit ĂȘtre accessible pour tous et de qualitĂ©. Ce qui demande une cohĂ©rence entre les diffĂ©rences instances comme la Maison de lâemploi, lâadministration communale, CPAS etc.
A. Situation Ă©conomique de Bruxelles
LâactivitĂ© Ă©conomique de Bruxelles est fortement liĂ©e au secteur des services et Ă son rĂŽle de triple capitale : rĂ©gionale, fĂ©dĂ©rale et europĂ©enne.  Les fonctions internationales de Bruxelles dĂ©passent le fait dâabriter les institutions europĂ©ennes et font de Bruxelles une ville de congrĂšs et de tourisme dâaffaires. Ce nâest pas sans retombĂ©es Ă©conomiques, urbanistiques et sociales indĂ©niables, parfois positives notamment en termes dâemplois, parfois nĂ©gatives par exemple sur le plan de lâaugmentation des prix de lâimmobilier..
A chaque Ă©largissement de lâEurope, des personnes hautement qualifiĂ©es viennent sâinstaller Ă Bruxelles, drainant dans leur sillage des acteurs Ă©conomiques de haut niveau. Elles cĂŽtoient des migrants arrivĂ©s dans les annĂ©es 90 cherchant un revenu au travers dâactivitĂ©s dans lâĂ©conomie informelle, des travailleurs migrants des annĂ©es 60 et 70 ayant eux-mĂȘmes remplacĂ© les ouvriers autochtones les moins qualifiĂ©s dans des tĂąches relativement ingrates et des personnes en demande dâasile.
Au cĆur de la RĂ©gion de Bruxelles-Capitale qui est, pourtant, de loin, le premier bassin dâemploi du pays puisquâelle offre du travail Ă plus de 650.000 personnes, Bruxelles affiche un taux Ă©levĂ© de chĂŽmage, en particulier chez les jeunes. Cela sâexplique par le fait que les plus riches sâĂ©tablissent plutĂŽt en seconde couronne, que les postes de travail bruxellois sont largement occupĂ©s par des non-Bruxellois ce, par manque de personnes peu qualifiĂ©es (ou dont la qualification ne correspond pas aux besoins du marchĂ©) ou subissant une discrimination liĂ©e Ă leur origine. Câest dâautant plus frustrant que certaines entreprises bruxelloises Ă©prouvent des difficultĂ©s Ă trouver des candidats pour certaines fonctions, appelĂ©es fonctions critiques, dans les mĂ©tiers de la construction (menuisiers, peintres en bĂątiment, plafonneurs), dans les mĂ©tiers de lâartisanat, dans les mĂ©tiers de la santĂ© (infirmiĂšres hospitaliĂšres). La mĂ©connaissance du nĂ©erlandais handicape souvent la population francophone. La multiplication des emplois temporaires nâoffre quâune faible garantie de revenus.
B. Les préalables pour une politique cohérente et efficace
1. IntersectorialitĂ© et dĂ©veloppement local. Le dĂ©veloppement Ă©conomique et ses rĂ©percussions sur l’emploi sont des thĂ©matiques essentielles pour tous les citoyens et se trouvent dans les programmes des gouvernements fĂ©dĂ©raux et rĂ©gionaux. Les acteurs communaux, aussi, quâils soient publics ou privĂ©s, peuvent influer sur le dĂ©veloppement Ă©conomique de leur commune.  Et ce dâautant que, face aux diffĂ©rentes crises Ă©conomique et financiĂšre se dĂ©roulant sur fond de globalisation et de dĂ©rĂšglement climatique, les Ecologistes soutiennent un dĂ©veloppement local de lâĂ©conomie. Afin dâaccomplir cette mission, la Ville dispose dâun certain nombre de leviers quâelle peut mobiliser : si la production locale est vectrice de dĂ©veloppement, lâamĂ©nagement de lâespace, la mobilitĂ©, la propreté⊠sont autant dâĂ©lĂ©ments qui permettent dâagir sur lâattractivitĂ© dâun territoire et de revitaliser ses noyaux commerçants.
2. Identification et adéquation. Il convient de poser un diagnostic précis de la situation économique de la Ville de Bruxelles, de dégager ses atouts et ses faiblesses et de porter une réponse intégrée et durable à la question de son développement.
3. FiliĂšres vertes. Ecologie et emplois font trĂšs souvent bon mĂ©nage. Les dĂ©fis Ă©cologiques qui sont les nĂŽtres peuvent trouver une rĂ©ponse dans des politiques de formation et dâemplois de qualitĂ©. Mais pour les Ecologistes, la dynamique Ă©conomique verte doit aussi ĂȘtre sociale.
C. Nos priorités pour le développement économique
1. Activer les Ă©nergies en prĂ©sence. La Ville doit jouer un rĂŽle de moteur dans la promotion de lâentrepreneuriat par la mise en rĂ©seau des entrepreneurs au niveau local. Elle doit accompagner les porteurs de projets de dĂ©veloppement local et favoriser l’implantation des entreprises via un guichet unique, le dĂ©ploiement d’antennes locales de dĂ©veloppement et d’investissement avec un souci tout particulier pour les petites entreprises. Les secteurs artistiques et de la crĂ©ation (design, gravure, modeâŠ) constituent un atout dans ce dĂ©veloppement.
Un plus : porter une attention particuliĂšre Ă lâentrepreneuriat fĂ©minin.  Ce soutien peut se rĂ©aliser notamment en assurant des tranches horaires plus larges des structures dâaccueil y compris les crĂšches (sans porter prĂ©judice au temps consacrĂ© Ă la vie de famille).
2. Economie verte. Les Ecologistes sont soucieux de lâĂ©mergence dâidĂ©es et dâactivitĂ©s nouvelles autour de lâĂ©conomie verte car elles font du bien Ă Â lâĂ©conomie, Ă la sociĂ©tĂ© et Ă la planĂšte. La Ville doit favoriser le dĂ©veloppement de filiĂšres productives Ă faible impact environnemental via une gestion durable et socialement responsable de ses zones dâactivitĂ©s Ă©conomiques, par exemple en favorisant le transport par voie dâeau, par une meilleure utilisation de lâĂ©nergie ou en amĂ©nageant des terrains de façon Ă©cologique. Elle privilĂ©giera lâachat de services plutĂŽt que lâachat de biens (un achat de dĂ©placement plutĂŽt que lâachat dâune voiture) : cette attitude donne de lâemploi et lutte contre la surconsommation.
3. Economie sociale : en plus dâĂȘtre verte, lâĂ©conomie doit ĂȘtre source de cohĂ©sion de solidaritĂ©. LâĂ©conomie sociale propose une conception alternative Ă lâĂ©conomie dite classique en regroupant les activitĂ©s exercĂ©es par des sociĂ©tĂ©s (principalement des coopĂ©ratives et des associations) dont lâĂ©thique se traduit par diffĂ©rents principes : une finalitĂ© de services rendus Ă la collectivitĂ©, une autonomie de gestion, un processus de dĂ©cision dĂ©mocratique et participatif et une primautĂ© des personnes et du travail sur le capital dans la rĂ©partition des revenus. DĂšs lors, la Ville doit soutenir la crĂ©ation et la promotion dâentreprises dâĂ©conomie sociale et faire aussi appel Ă elles, ainsi quâaux entreprises de travail adaptĂ© pour lâexĂ©cution des marchĂ©s publics.
4. Economie informelle. A cĂŽtĂ© des programmes de dĂ©ploiement Ă©conomique, la Ville doit sâattacher Ă soutenir les services dâĂ©changes locaux (SELS), les potagers groupĂ©s, les groupements dâachats collectifs de produits biologiquesâŠce qui permettra aux personnes qui le souhaitent de sâancrer mieux dans la sociĂ©tĂ©, pour leur bien-ĂȘtre personnel et pour plus de bien-ĂȘtre collectif.
D. Nos prioritĂ©s pour lâemploi et la formation
1. Faire de la cohĂ©rence. Il faut assurer la synergie entre les diffĂ©rents acteurs de la politique de lâemploi et de la formation  (Maison de lâemploi, administration communale, CPASâŠ), en les localisant dans un seul endroit et ce dans lâobjectif dâamĂ©liorer non seulement la lisibilitĂ© des services disponibles aux demandeurs dâemploi mais aussi la cohĂ©rence entre ces diffĂ©rents acteurs. Il est Ă©galement nĂ©cessaire de favoriser les rencontres entre demandeurs, formateurs et entreprises en organisant, par exemple, des salons de lâemploi. Il faut soutenir le dĂ©veloppement des groupements dâemployeurs, notamment par la crĂ©ation dâun site internet permettant aux entreprises de faire connaĂźtre leurs besoins et, par la suite, de mutualiser leurs employĂ©s.
2. Emplois de qualitĂ© pour tous. Cela va sans dire, il faut ĂȘtre attentif Ă ce que les emplois soient des emplois de qualitĂ© et ayant une certaine pĂ©rennitĂ©.
E. Nos priorités pour le commerce
1. Soutenir les commerces.  La Ville doit se positionner comme un acteur de premier plan dans un projet de dĂ©veloppement commercial local et durable. Il lui revient donc de prĂ©server la proximitĂ© des commerces en ce compris lâHORECA via une politique commerciale raisonnĂ©e, en coordination avec les communes avoisinantes.  PlutĂŽt que de dĂ©ployer de lâĂ©nergie Ă soutenir les grands centres commerciaux, les autoritĂ©s de la Ville devront porter une attention particuliĂšre Ă la sauvegarde de la diversitĂ© du petit commerce. Avec les programmes de revitalisation des noyaux urbains et une bonne politique de sĂ©curitĂ©, la Ville pourra soutenir le rĂ©tablissement dâun commerce de proximitĂ© variĂ© et de qualitĂ©, le dĂ©ploiement des marchĂ©s locaux, de nuit ou artisanaux.
La communication communale se mettra au service de lâĂ©conomie locale en systĂ©matisant lâutilisation du bulletin communal ou de son site internet comme outil de promotion de lâĂ©conomie locale (annuaires des commerçants, informations sur les marchĂ©s et autres initiatives).
La Ville développera des partenariats dans les quartiers commerçants. Elle analysera les besoins en sous-traitance des commerces et développera avec eux des politiques pour attirer ces activités
2. HORECA. La Ville associera le secteur de l’HORECA aux circuits touristiques, elle favorisera la diversitĂ© des commerces dans tous les quartiers tout en prĂ©servant lâhabitabilitĂ© de ceux-ci. Le secteur HORECA sera soutenu dans ses volontĂ©s de promouvoir une alimentation de qualitĂ© et durable.
F. Nos priorités pour le tourisme
Un tourisme Ă multiples valeurs. DĂ©velopper un tourisme soutenable impose le respect des impĂ©ratifs environnementaux et une adĂ©quation avec les potentiels locaux. Les Ecologistes veulent valoriser le patrimoine Ă lâextĂ©rieur mais aussi auprĂšs des habitants afin que ceux-ci se rĂ©approprient leur espace de vie et participent Ă la mise en tourisme de leur territoire. Le tourisme, au-delĂ des plus-values Ă©conomiques, doit ĂȘtre porteur de sens et intĂ©grĂ© au secteur de la culture et de la crĂ©ation quâelle soit artistique ou culinaire.
Il est Ă©galement nĂ©cessaire de favoriser des activitĂ©s touristiques qui font sens avec d’autres plans de la RĂ©gion et de la Ville tels que lâ Agenda 21 et accompagner le dĂ©veloppement du city-trip d’une politique volontariste pour assurer un tourisme responsable.
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