A moins de 100 jours des élections communales du 14 octobre, les écologistes de la capitale lancent officiellement leur campagne en présentant leurs priorités et leur vision de la ville aux Bruxellois.

« Vendredi 13, jour porte-bonheur pour les Bruxellois qui doivent se retrouver au cœur des politiques menées par la ville » clament les verts. « Avant, Bruxelles était une ville dortoir et administrative, aujourd’hui c’est une ville ultra animée. Demain, avec nous, ce sera d’abord une ville PAR et POUR les Bruxellois, où il fait bon vivre, où l’espace public est géré de manière harmonieuse pour tous, sans toutefois renier sa vocation de capitale », lance la tête de liste Ecolo-Groen pour le scrutin communal, Marie Nagy. Une liste qui sera poussée de l’avant-dernière-place par Bruno de Lille, Secrétaire d’Etat à la Région de Bruxelles-Capitale : « Il est temps de s’attaquer aux problèmes de notre ville. Nous voulons des changements parce que Bruxelles mérite une réponse aux problèmes d’enseignement, de mobilité, de propreté et de sécurité ».

Les verts en sont convaincus, le vote Ecolo-Groen sera le seul vote utile. « Les Bruxellois doivent savoir que voter pour nous, c’est voter utile. Nous donner le plus de poids possible le soir du 14 octobre, c’est la seule façon de pouvoir influencer positivement les partis traditionnels et remettre le « Mieux vivre en ville », l’éthique politique, une vision durable, au cœur de la gestion communale ».

« Notre message aux Bruxellois est clair : vivre en ville ne doit plus être synonyme de sacrifices. Faire vivre Bruxelles ne doit plus se faire au détriment de ses habitants ». Ecolo-Groen insistent tout particulièrement sur une nouvelle façon de concevoir et gérer l’espace public pour en faire un lieu de vieS agréable pour tous. « Et cela passe par des politiques fortes et ambitieuses en faveur de plus de sécurité, plus de propreté, un aménagement urbain pour les habitants avec davantage d’espaces verts et une mobilité tournée vers les riverains ».

Mobilité : ensemble faisons mieux bouger Bruxelles

Pour les verts, pas de « Mieux vivre en ville » sans une politique de mobilité harmonieuse, mieux articulée. Ecolo et Groen dénoncent par exemple le manque de lisibilité de la mise en zone 30 du Pentagone. Et avancent une série de propositions qui balaient un large spectre de mesures pour améliorer les déplacements dans la Ville. Cela va de la création de zones à basses émissions, où seuls les véhicules les moins polluants seraient admis à circuler, à la sécurisation des abords d’écoles (seuls 70 des 180 abords d’écoles qui doivent être aménagés et sécurisés le sont)

Le catalogue des mesures préconisées par les Verts s’arrête aussi sur les plans de déplacement (pour les écoles, mais aussi à l’occasion des multiples manifestations festives et culturelles organisées par la Ville), l’exigence d’une politique ambitieuse pour les cyclistes et les piétons, l’aménagement réfléchi des parkings ou l’amélioration des transports publics.

Propreté : ensemble pour une ville plus propre

«  Il faut admettre qu’il y a un PROBLEME de propreté et que la politique initiée – malgré des avancées positives – ne SUFFIT PAS », souligne Bart Dhondt, 2ème sur la liste.

Ecolo-Groen propose quelques pistes concrètes: développer plus d’opérations propreté avec les riverains, les comités de quartier, commerçants. Travailler également sur des peines d’intérêt général, plus pédagogiques. Cibler (et donc répertorier) tous les terrains à l’abandon qui deviennent souvent des décharges. Fusionner les équipes balayage espaces verts (compétence environnement) et nettoyeurs de rue (compétence propreté). Investir sur des poubelles sélectives dans des endroits clés et systématiser dans le programme des écoles de la ville, dès le plus jeune âge, des modules d’éveil à la propreté et au tri sélectif. Créer une ressourcerie d’économie sociale pour la récolte des encombrants. Et enfin, mener une concertation avec le niveau régional pour effectuer un ramassage systématique le samedi à l’aube et le dimanche à l’aube, surtout dans le quartier Unesco autour de la Grand-Place.

Sécurité : ensemble pour des quartiers conviviaux et sûrs

Bruxelles doit être une ville agréable, sûre et viable pour tous. « Il est inacceptable qu’un défaut de sécurité ou un sentiment d’insécurité prive les habitants de la liberté à laquelle ils ont droit ». Les verts plaident pour une approche intégrée. La prévention, l’investissement dans des réseaux sociaux, la garantie d’une bonne mixité fonctionnelle et l’implication des différentes parties sont aussi importants que des services policiers de proximité, ouverts, accessibles, opérationnels et proches du citoyen.

« Bruxelles a encore beaucoup trop souvent l’apparence du Far West où des lois existent, mais ne sont pas appliquées. Il s’agit ici par exemple du franchissement d’un feu rouge, du stationnement en double file, de la petite criminalité, voire du non-respect des normes en matière d’habitation, d’urbanisme ou de nuisances sonores ».

« On ne peut pas imaginer un mieux vivre en ville sans de réelles politiques favorisant le dialogue entre toutes les composantes de la société, entre toutes les communautés. Bruxelles a un potentiel énorme et la future majorité devra tout faire pour éviter le repli sur soi et les discriminations ».

Enseignement : ensemble pour la formation des jeunes

Pour Zoubida Jellab, 3e sur la liste Ecolo-Groen, « les conditions de travail se sont dégradées au point où le métier de professeur est déserté, les bancs des écoles de formations pédagogiques de la ville se vident. Les directions croulent sous les tâches administratives et se privent de vrai projets pédagogiques innovants et ambitieux ». Il est temps d’investir dans la jeunesse. « Les classes surchargées, le manque de matériels adaptés, le peu de soutien aux jeunes professeurs, occultent l’objectif premier de l’école qui est de garantir l’accès au savoir pour chaque enfant et freine drastiquement le soutien aux élèves en difficulté. 30% quitteront l’école sans diplôme du secondaire »

Emploi : ensemble pour un axe emploi-formation

Ecolo et Groen entendent investir sur l’axe emploi-formation.   » Il faut redonner de réelles chances à nos jeunes et arrêter la spirale de la pauvreté et de l’exclusion. Mettons en place, par exemple, une plate-forme emploi locale. Avec également un réel (ré)investissement des filières professionnelles de la ville. L’école des Arts et Métiers est un bon exemple de levier important à côté duquel la majorité actuelle est passée. »

Rassembler : ensemble pour plus de liens

« Vivre ensemble, c’est d’abord se respecter. Et c’est aussi recréer du lien, faire en sorte que la ville appartienne à tous, avec les mêmes chances de participer à la vie de la Cité. Notre programme est avant tout solidaire. Nous sommes la seule force politique à vouloir rassembler et non pas diviser ».

LA LISTE ECOLO-GROEN

Pour incarner ce nouveau projet de Ville, Ecolo et Groen ont choisi leur liste, mélange d’expérience et de renouveau, comme le prouve la seconde place de Bart D’hondt, président de Jong Groen, juste derrière Marie Nagy. Expérience et nouvelle génération montante aussi avec Bruno De Lille, Secrétaire d’Etat du Gouvernement bruxellois et Arnaud Pinxteren, Député régional bruxellois, qui poussent la liste.

1re place – Marie Nagy , femme politique d’expérience, ancienne parlementaire fédérale, présidente de la Commission de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire du Parlement bruxellois, spécialiste de la Ville Durable, de la mobilité et de l’environnement. Européenne convaincue, elle considère que le statut de capitale européenne de Bruxelles est une réelle opportunité pour les bruxellois de tous origines. Marie Nagy est elle-même d’origine colombo-hongroise.

2e place – Âgé de 27 ans, Bart Dhondt est actif en tant que coordinateur budgétaire au sein SPF Budget et Contrôle de la Gestion. Il habite dans le cœur de Bruxelles dans les environs de la Place du Jardin aux Fleurs. Ses connaissances et compétences dans le domaine des finances constituent un véritable atout dans l’actuel contexte budgétaire. Il est également Président de « Jong Groen! », administrateur de « l’Agence bruxelloise de l’Entreprise » et membre du CA de « Jeugd in Brussel ».

3e place – Zoubida Jellab est conseillère communale sortante. Ces thèmes de prédilections sont l’enseignement, la jeunesse et l’environnement. Pour elle la démocratie locale doit être vivante et incontournable pour la mise en œuvre de projets urbains d’envergures. Il faut cesser de considérer le citoyen comme un simple contribuable. Il a droit au chapitre et doit être invité à participer activement au processus de décision. C’est à ce titre qu’elle a mené plusieurs combats contre des projets invasifs. C’est avec les habitants de son quartier et qu’elle a œuvré pour la  préservation de la qualité de vie en ville.

4e place – Michael François. A 34 ans, cet ancien journaliste est actuellement porte-parole du Secrétaire d’Etat bruxellois Christos Doulkeridis. Amoureux de Bruxelles, ses thèmes de prédilection sont le logement, la propreté et la sécurité. Il s’investit pour un centre-ville plus convivial et sûr. Pour lui, les politiques de la Ville doivent favoriser le dialogue et les échanges citoyens à travers une réelle convivialité de la Diversité. Il se bat pour que la vie en milieu urbain ne soit pas synonyme de repli sur soi et d’isolement

5e place – Catherine Lemaitre a 33 ans et est conseillère communale depuis janvier 2008. Ses domaines de prédilection y ont été plus particulièrement les questions de police et de sécurité ainsi que la place de la publicité dans l’espace public. Elle est également très attentive aux questions sociales, à la participation de tous les habitant-e-s aux politiques et projets qui les concernent ainsi qu’aux défis qu’engendre le boom démographique dans notre Ville. Elle travaille dans le secteur de la Jeunesse et, après avoir vécu près de 10 ans dans le quartier Dansaert, vit désormais à Laeken.

6e place – Mustapha Chairi est né au Maroc en 1960 ; il habite Bruxelles depuis 1965. Installé à Bruxelles-Ville depuis 1987, ce père de 6 enfants, diplômé en Informatique, travaille dans le secteur des assurances. Engagé comme militant dans de nombreuses associations socio- culturelles, il est animé par ses convictions philosophiques musulmanes

7e place – Liesbet Temmerman, 32 ans, est architecte indépendante active dans le domaine de la construction durable. Passionnée par les questions liant étroitement la vie en ville dense et le développement durable, ses principaux centres d’intérêt sont l’écoconstruction, l’urbanisme au regard d’une approche transversale et durable, ainsi que le développement d’outils et l’accès à l’information permettant aux habitants d’atteindre, en auto-gestion conviviale, des objectifs solidaires en termes de ressources énergétiques, mobilité, espaces partagés, alimentation, gestion de l’eau et biodiversité. Après des années de recherche et pratique concrète au service des autorités publiques et administrations régionales, le contexte politique et environnemental actuel l’a mené à un engagement en profondeur sur ces questions.

8e place – Frédéric Supiot, âgé de 45 ans, père de 3 enfant, est médecin hospitalier. Français de Belgique, vivant à Laeken depuis 1997, il milite à la fois à Ecolo et Europe-Écologie Les Verts, le parti écologiste français, où il est beaucoup investi dans les questions de santé et celles liées à l’Europe. Convaincu que le niveau local est fondamental pour défendre le paradigme écologiste – solidarité, autonomie, responsabilité, démocratie – il se présente pour la première fois à une fonction élective.

9e place – Cécile De Ridder

Agée de 40 ans, Cécile partage son temps entre Betv où elle est chargée de programmation et son cabinet privé où elle travaille comme thérapeute.
Depuis deux ans, elle habite à Neder-over-Heembeek où elle a construit une maison basse énergie. Convaincue que la présence de la nature contribue au bien-être de l’homme, elle a rejoint Ecolo afin d’aider les habitants de Neder à maintenir le caractère vert de leur commune.

10e place – Jérôme Jolibois 46 ans est Consultant en organisation d’entreprise. Avec sa formation en expertise comptable et d’école de commerce il est un solutionneur à l’écoute, pragmatique et créatif. Membre actif de la Ligue des droits de l’Homme, de PlaceOvelo, administrateur de l’Apnel et co-organisateur de la cyclonudista, il est particulièrement sensible à  la bonne gestion financière et énergétique et la transparence décisionnelle. La mobilité des piétons, des cyclistes et des riverains par un aménagement urbain dédié est sa priorité. « Habitant proche de la rue neuve, je suis atterré par le manque d’entretien de cette artère commerciale de premier ordre. Les trottoirs sont devenu presque impraticable mais l’argent ne manque pas pour faire des études de couverture par une verrière de cette rue, c’est aberrant. »

Avant dernière place (48e) – Depuis 2009, Bruno De Lille est Secrétaire d’Etat en Région de Bruxelles-Capitale où il est en charge de la Mobilité, de la Fonction publique, de l’Egalité des Chances et de la Simplification administrative. Pour la Vlaamse Gemeenschapscommissie (VGC, commission de la communauté flamande), il est Membre du Collège en charge de la Culture, de la Jeunesse, du Sport et de la Fonction publique. Entre 2001 et 2006 il était échevin à la Ville de Bruxelles et depuis 2006 il est conseiller communal. Il a toujours été fort engagé dans les associations holebi. Il est marié et il a un petit fils. Pour lui, la vie en ville est le choix logique des écologistes.

Dernière place (49e) – Arnaud Pinxteren a 35 ans. Député bruxellois depuis 2009, il défend la croissance du bien-être, la qualité de vie pour toutes et tous de même qu’un avenir pour notre génération et les générations futures. Il s’efforce de promouvoir ces thèmes dans les dossiers qu’il traite au Parlement dans ses domaines de prédilections que sont l’environnement (eau, air, bruit), l’économie (économie sociale emploi et formation) et la mobilité cycliste. Habitant depuis toujours de la Ville de Bruxelles, il en connait les différents quartiers et leurs enjeux, en particulier dans les quartiers nord de Laeken « De Wand » et de Neder-Over-Heembeek qui l’ont vu grandir.