Particules

Publié le 05/03/08
RĂ©digĂ© par 
Jeremie Spinazze

La Wallonie et Bruxelles ont connu ces derniers jours des concentrations alarmantes de particules fines et de dioxyde d’azote. Tous les matins, la radio nous annonçait des pics de pollution particuliĂšrement critiques, ceci Ă  cause d’un phĂ©nomĂšne physique liĂ© au grand froid. Une tempĂ©rature faible, combinĂ©e Ă  un temps particuliĂšrement ensoleillĂ©, bloque les polluants au niveau de la surface terrestre.

Inversion de température ou pas, le problÚme est évidemment causé par une trop grande production de ces polluants dans nos régions, tant par les industries lourdes (surtout en Wallonie) que par le trafic automobile (surtout à Bruxelles).

Les conséquences pour notre santé sont évidemment incalculables, mais évidentes. Nous avons respiré ces substances cancérigÚnes à plein poumon.

La solution pour combattre politiquement ces effets nĂ©fastes crĂ©Ă©s par notre mode de vie rĂ©side conjointement en la promotion d’industries vertes (le secteur des Ă©nergies renouvelables et de l’isolation), et pour le surplus (celles qui ne seront jamais totalement vertes) par l’application de mesures volontaires visant Ă  rĂ©duire drastiquement l’impact des activitĂ©s Ă©conomiques sur l’environnement, et donc sur la santĂ©.

Pour ce qui concerne le transport, il s’agit Ă©videmment de promouvoir les comportements les plus Ă©cologiques. Par exemple, par une prime encourageant l’automobiliste Ă  dĂ©laisser plus souvent son vĂ©hicule (primes Bruxell’Air)ou le fait d’envisager un pĂ©age routier pour entrer dans les grandes villes (singuliĂšrement Ă  Bruxelles).

La Ministre bruxelloise Evelyne Huytebroeck a pris le taureau par les cornes. Elle a remis aujourd’hui Ă  une trentaine d’entreprises bruxelloises des labels Ă  des entreprises Ă©codynamiques. Des structures actives tant dans la production de biens que de services. Le personnel de ces entreprises a entre autre participĂ© – aux frais de la RĂ©gion bruxelloise – Ă  de nombreuses formations dont l’objectif est de rĂ©duire de façon drastique la consommation Ă©nergĂ©tique qu’implique leur activitĂ©. Et ça marche ! Plus d’infos ici.

A Bruxelles, la question de la pollution aux particules fines est avant tout liĂ©e au trafic automobile. C’est totalement paradoxal de voir une population bruxelloise victime d’une pollution occasionnĂ©e par des navetteurs motorisĂ©s sur les comportements desquels les pouvoirs publics bruxellois n’ont pour le moment aucune capacitĂ© d’influence. Sauf si un jour un pĂ©age routier efficace, social, Ă©quitable et rĂ©ellement dissuasif venait Ă  voir le jour (la vraie question est de rendre plus cher l’usage et non la possesion d’un vĂ©hicule, j’y reviendrai).

Il semblerait que la technologie GPS pourrait aider Ă  l’établissement d’un tel systĂšme chez nous. Le climat politique bruxellois n’est semble-t-il pas encore mĂ»r (Pascal Smet est en charge de la MobilitĂ©, pas Ecolo), mais je suis heureux d’entendre que la position de mon parti est celle-lĂ .

Pendant ce temps lĂ , Jean-Claude Marcourt fanfaronne autour du Haut-Fourneaux 6 (et rouvre la boite wallonne aux particules fines). Regardez cette vidĂ©o, ce n’est malheureusement pas du second degré :

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