Après les révélations sur le piratage des serveurs de Belgacom, la découverte d’un virus espion dans les systèmes informatiques du Service de Renseignements de l’armée, mais aussi ceux du SPF Affaires étrangères et le cabinet du Premier Ministre, Ecolo et Groen réclament un passage au crible du matériel informatique (serveurs, ordinateurs) de toutes les instances stratégiques de notre Etat fédéral. Ensuite il s’agira de prendre les mesures législatives nécessaires pour remédier à ces cyberattaques à répétition.

Pour Ecolo et Groen, il s’agit de vérifier quels ont été les départements stratégiques visés et quelles informations étaient particulièrement recherchées. Il y a trois ans, les Verts avaient par exemple fait remarquer que les propriétaires des appareils de mise sur écoute de nos services de renseignements étaient d’anciens membres des services secrets israéliens. A la la lumière des événements récents, une véritable enquête sur le sujet est primordiale. La consanguinité malsaine entre les services secrets belges et américains est aussi à questionner, en particulier dans le cas du Service de Renseignements de l’armée, qui a fait appel à la NSA cet été pour expurger un virus-espion de ses serveurs.

S’il faut une analyse poussée de tous les serveurs informatiques fédéraux, les législations belges concernant le respect de la vie privée et le fonctionnement des services secrets nécessitent elles aussi un passage au crible !

Le Gouvernement fédéral apparaît comme particulièrement laxiste à l’égard du respect de la vie privée de nos concitoyens, mais aussi des intérêts de nos entreprises. Souvenons-nous qu’en juillet dernier, la majorité a voté la loi sur la collecte des données Internet et téléphone. Celle-ci oblige les opérateurs (comme Belgacom ou VOO) à conserver durant 12 mois des données comme l’endroit où une communication a été émise, l’adresse des ordinateurs et des téléphones. Plus ces données à caractère privé sont nombreuses et sauvegardées longtemps, plus le risque de les voir piratées est grand.

Avec cette succession de scandales touchant tout aussi bien les administrations que les grandes entreprises belges, les Verts veulent réaffirmer leur opposition ferme à la mise en oeuvre d’une loi dangereuse pour la vie privée des citoyens belges et l’intérêt économique de notre pays.