1185341_10203538827531727_497013548_nLes Verts se sont à nouveau mobilisés mercredi dernier, à l’occasion de la visite de Barack Obama à Bruxelles, pour réaffirmer leur très forte opposition au traité transatlantique (ou TTIP) actuellement en cours de négociation. Parce que derrière le glamour, il y a aussi des enjeux économiques.

Voici en quelques mots les raisons pour lesquelles nous voulons que le Commissaire européen De Gucht cesse de négocier au plus vite cet accord de libre-échange en notre nom :

  •  nos normes en danger : le TTIP a pour but de se débarrasser des « barrière non-tarifaires » entre les deux côtés de l’Atlantique. Ce mot a priori anodin renvoie en fait à nos normes sociales et environnementales, patiemment construites dans l’Union. Ça concerne aussi nos standards en matière de santé ou de protection des consommateurs. Jamais, par un processus démocratique et parlementaire normal, l’abaissement de nos niveaux de protection sanitaires, sociaux et environnementaux ne pourraient voir le jour. C’est par ce traité que les multinationales tentent d’y parvenir
  • un tribunal qui permet aux multinationales d’attaquer les Etats : c’est ce qui s’appelle l’« Investor-State-Dispute Settlement » ou ISDS. Ce tribunal arbitral permettrait à toute entreprise d’attaquer une norme sociale, sanitaire ou environnementale qui contreviendrait au sacro-saint principe de libre-échange consacré par le TTIP. C’est inacceptable.

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  • le secret : les citoyens n’ont à aucun moment accès aux documents servant à cette négociation. Même les parlementaires européens et belges n’ont accès à tout ce qu’ils sont pourtant en droit d’obtenir ! Or ce traité peut avoir un impact colossal sur notre société. Tout les documents doivent être publiés. Un traité qui nous veut « tellement de bien » (selon ses promoteurs) ne devrait pas avoir peur de la lumière et de la participation citoyenne …

  • la coopération préalable : la Commission européenne serait prête à donner au Gouvernement des Etats-Unis un droit de regard préalable à la prise de décision en matière de normes … ici en Europe ! On conditionnerait ainsi la prise de décision européenne à un droit de veto américain, car cette norme potentielle devrait avant tout passer par les fourches caudines d’une mesure d’impact sur le commerce transatlantique. C’est un cauchemar démocratique.

Vous voulez en savoir plus sur ce traité et comment le combattre ? Participez le 7 mai prochain à l’événement qu’organise Ecolo et Etopia : Entre le TTIP et l’Europe, il faut choisir !

Et puis une lettre ouverte à Barack Obama sur ce traité que j’ai co-rédigée a été publiée par le journal Le Soir, vous pouvez la lire ici.