Clôturer le Parc Maximilien, arrêter la construction de logements sociaux, interdire la mendicité : les politiques de droite à la Ville de Bruxelles se démultiplient face à une opposition socialiste inefficace. Préférant les vieilles recettes connues, le PS parvient à réduire des initiatives pertinentes et ambitieuses, telles que le Samusocial ou Renobru, en des structures opaques et onéreuses. Une vision progressiste de la politique est possible !

Créons plus de logements et de quartiers de qualité à Bruxelles pour tou.te.s. Face à la production de logements de classe moyenne visant à une meilleure capacité contributive, de plus en plus de famille peinent à trouver un logement décent et financièrement accessible sur le marché privé. Le manque d’alternative peut les conduire à vivre dans des arrières-chambres et sous le joug des marchands du sommeil.

L’attribution des logements sociaux ne doit pas être tributaire d’une quelconque influence politique. Loin des pratiques clientélistes actuelles, une Commission indépendante doit être établie. Afin de répondre à la demande de logements, la Ville doit encourager activement les formes alternatives d’habiter : intergénérationnel, habitat groupé, occupation temporaire de bâtiments…

Cette précarité apparait, également, au sein des foyers des habitant.e.s bénéficiant d’un logement social. Malgré un loyer favorable, ces dernier.e.s font face à des problèmes d’isolation thermique ayant pour conséquence des dépenses énergétiques et financières exorbitantes ainsi que de potentiel problèmes de santé. L’accessibilité ne doit pas être aux prix de la dignité du logement. Il faut endiguer tout système de réduction des logements du marché locatif et d’augmentation des prix (ex. les Airbnb professionnels et les aparthotels).

Bien que la construction neuve soit un levier important afin d’augmenter le patrimoine de logements sociaux, l’application d’un véritable plan de rénovation des espaces existants est indispensable. La Ville doit investir directement dans le parc de logements existants devenus inhabitables. Une réorientation et un renforcement de l’inspection des logements sont requis afin que les ordonnances en matière d’insalubrité permettent le respect d’une interdiction de mise en location d’un bien.

En tant que principal propriétaire de logements locatifs, la Ville de Bruxelles doit accroître activement son rôle de régulateur du marché. Le loyer des logements publics doit aider à endiguer la montée incontrôlée des loyers sur le marché privé. Face à la démultiplication des logements de luxe, un quotas doit être établi pour permettre un équilibre et une cohésion (20 logements sociaux pour 100 logements moyens ou haut de gamme). La construction de logements durables, adaptés aux besoins, aux cadres de vie et à la qualité de vie des habitant.e.s, est un enjeu pour répondre aux nécessités énergétiques, de santé et de bien-être de chacun.e.

Tout le monde doit avoir le droit à un toit. Il est indispensable de lever les freins juridiques et administratifs au déploiement du Housing First, des formes alternatives de logements et de l’occupation temporaire de bâtiments. Les budgets affectés à l’accueil temporaire doivent servir à financer des mesures structurelles de prévention et d’accompagnement des personnes sans-abris. Nous préconisons un échevinat de l’habitat, compétent dans la matière citée.

Enfin, Bruxelles doit rejoindre les ‘cities for adequate housing’  (Paris, Berlin, Amsterdam, Barcelone, New York,…) visant à œuvrer pour davantage de moyens fiscaux et juridiques permettant de lutter contre la spéculation, d’augmenter les investissement dans les logements sociaux, etc…