James Bondeke (2)
AprĂšs les rĂ©vĂ©lations sur le piratage des serveurs de Belgacom, la dĂ©couverte d’un virus espion dans les systĂšmes informatiques du Service de Renseignements de l’armĂ©e, mais aussi ceux du SPF Affaires Ă©trangĂšres et le cabinet du Premier Ministre, Ecolo et Groen rĂ©clament un passage au crible du matĂ©riel informatique (serveurs, ordinateurs) de toutes les instances stratĂ©giques de notre Etat fĂ©dĂ©ral. Ensuite il s’agira de prendre les mesures lĂ©gislatives nĂ©cessaires pour remĂ©dier Ă ces cyberattaques Ă rĂ©pĂ©tition.
Pour Ecolo et Groen, il s’agit de vĂ©rifier quels ont Ă©tĂ© les dĂ©partements stratĂ©giques visĂ©s et quelles informations Ă©taient particuliĂšrement recherchĂ©es. Il y a trois ans, les Verts avaient par exemple fait remarquer que les propriĂ©taires des appareils de mise sur Ă©coute de nos services de renseignements Ă©taient d’anciens membres des services secrets israĂ©liens. A la la lumiĂšre des Ă©vĂ©nements rĂ©cents, une vĂ©ritable enquĂȘte sur le sujet est primordiale. La consanguinitĂ© malsaine entre les services secrets belges et amĂ©ricains est aussi Ă questionner, en particulier dans le cas du Service de Renseignements de l’armĂ©e, qui a fait appel Ă la NSA cet Ă©tĂ© pour expurger un virus-espion de ses serveurs.
S’il faut une analyse poussĂ©e de tous les serveurs informatiques fĂ©dĂ©raux, les lĂ©gislations belges concernant le respect de la vie privĂ©e et le fonctionnement des services secrets nĂ©cessitent elles aussi un passage au crible !
Le Gouvernement fĂ©dĂ©ral apparaĂźt comme particuliĂšrement laxiste Ă lâĂ©gard du respect de la vie privĂ©e de nos concitoyens, mais aussi des intĂ©rĂȘts de nos entreprises. Souvenons-nous qu’en juillet dernier, la majoritĂ© a votĂ© la loi sur la collecte des donnĂ©es Internet et tĂ©lĂ©phone. Celle-ci oblige les opĂ©rateurs (comme Belgacom ou VOO) Ă conserver durant 12 mois des donnĂ©es comme l’endroit oĂč une communication a Ă©tĂ© Ă©mise, l’adresse des ordinateurs et des tĂ©lĂ©phones. Plus ces donnĂ©es Ă caractĂšre privĂ© sont nombreuses et sauvegardĂ©es longtemps, plus le risque de les voir piratĂ©es est grand.
Avec cette succession de scandales touchant tout aussi bien les administrations que les grandes entreprises belges, les Verts veulent rĂ©affirmer leur opposition ferme Ă la mise en oeuvre d’une loi dangereuse pour la vie privĂ©e des citoyens belges et l’intĂ©rĂȘt Ă©conomique de notre pays.