Bruxelles est une des villes les plus polluées du pays c’est pourquoi il est important de garantir pour tous des espaces verts qui permettent l’absorption partielle des émissions et un aménagement de notre environnement facilitant la diminution des particules fines et autres nuisances. Ecolo et Groen souhaitent augmenter le nombre d’espaces verts de manière équilibrée dans tous les quartiers de la Ville. Pour sensibiliser les bruxellois, la Ville doit encourager les projets participatifs visant la lutte contre la substitution des jardins en façade par des places de parking et la lutte contre les constructions en intérieur d’îlot. Des outils sont à notre disposition comme le suivi des sanctions ou encore un Plan Communal de Développement de la Nature (PCDN). De plus, la consommation d’énergie de la Ville doit être rationnalisée pour diminuer les émissions de CO2.

Pour ce qui est de la propreté, Ecolo et Groen veulent prévenir et anticiper avec des plans adaptés et faire participer les habitants à la propreté de leur quartier. Le nettoyage doit être organisé et sanctionné de manière différenciée selon la réalité des quartiers.

 

A. Les préalables indispensables pour une politique cohérente et efficace en matière d’espaces verts et de propreté

1. L’amélioration de l’environnement.  La perte de la biodiversité s’accélère, les émissions de polluants ne cessent d’augmenter, les nuisances sonores sont plus présentes que jamais, les poussières fines inquiètent le monde médical…  dès lors, garantir des espaces verts de qualité en ville est indispensable non seulement pour la qualité de vie au sein de la commune mais aussi pour la préservation de notre environnement.

Par ailleurs, parmi les facteurs de sentiment d’insécurité, la malpropreté joue un rôle prédominant.  Les Bruxellois ont droit à un environnement de qualité qui soit propre et bien entretenu.

2. La participation.  Les communes disposent de nombreux leviers pour amplifier les politiques menées aux autres niveaux de pouvoir ; en tout cas, c’est à leur niveau qu’elles peuvent permettre une participation active des citoyens.

 

B. Nos priorités en matière d’espaces verts

1. Augmenter la surface d’espaces verts.  Dans certains quartiers densément peuplés et sans jardins, les espaces verts constituent de véritables poumons de respiration.  A l’image de grandes cités européennes comme Paris et Berlin, la Ville doit multiplier les espaces verts dédiés au repos, à la rencontre, aux jeux,.  Bien répartis, ces espaces verts doivent être écologiquement entretenus (fauchage tardif, nichoirs, …) et propres.

Là où ce n’est pas possible, la Ville doit s’engager à installer plus de nature et de biodiversité en plantant des arbres (1 arbre planté par jour représente plus de 2000 arbres sur une législature !) et en multipliant les toitures végétales ainsi que les façades verdurisées pour les quelque 600 bâtiments dont elle est gestionnaire.  L’information et la sensibilisation doivent être renforcées afin que les Bruxellois soient plus soucieux de la verdurisation possible de leur habitation et des intérieurs d’îlots.

Parallèlement, une réflexion sera menée sur les essences plantées et notamment à propos des essences indigènes et des arbres peu allergisants.

Tout abattage d’arbre est soumis à permis préalable et les abattages d’arbres sont interdits pendant les périodes de nidification. : la Ville veillera au respect de ces réglementations.

La Ville doit développer un maillage de zones naturelles vertes et bleues notamment pour relier les espaces verts et les zones aquatiques, par exemple à Neder-Over-Heembeek où de nombreux projets d’habitats sont prévus.

La Ville doit insérer dans les règlements communaux (d’urbanisme) une obligation de compensation à charge des gestionnaires de projets chaque fois que la biodiversité est dégradée.

Avec l’élaboration d’un « Plan potager urbain », la Ville mettra à disposition des parcelles, des bacs, … et informera les habitants sur les modes de culture sans pesticides.

2. Participation citoyenne.  La Ville doit multiplier les occasions de verdir la ville et encourager les projets participatifs.  Elle engagera un processus dans lequel les priorités sont fixées avec les riverains et les comités de quartier.  Les objectifs globaux sont la sensibilisation de la population et la promotion d’actions spécifiques (par exemple, comment lutter contre la substitution des jardins en façade par des places de parking, comment lutter contre les constructions en intérieur d’îlot).

3. Poursuivre les infractions.  Après une campagne d’information sur les règlements environnementaux et les sanctions liées, toute infraction environnementale sera poursuivie.  Il faut dès lors améliorer la police de l’environnement en créant dans la zone de police une cellule de policiers formés au droit de l‘environnement et chargés de développer des stratégies

d’identification des délinquants de l’environnement.  Les amendes et les sanctions se basent sur le principe du pollueur-payeur.  Cependant, pour les petites infractions, nous  préconisons des peines alternatives, consistant notamment à réparer le dégât commis.  Une collaboration entre services communaux et régionaux s’impose dans ce cadre.

4. Un PCDN….ou « Plan communal de développement de la nature ».  Ce plan définira des objectifs et des actions concrètes (utilisation de bois certifié, cantines bio) en lien avec l’agenda 21 local.  Il nécessitera notamment la mise sur un site internet des différents cadastres ramenés à la situation des quartiers de Bruxelles (bruit, antennes GSM, établissements soumis à permis d’environnement, qualité de l’eau, état des sols, récupérateurs et recycleurs de déchets, bilan carbone…).  On y trouvera également les équipements utiles (parcs à conteneurs, lieux de compost collectifs, stations Cambio, parkings pour vélos…), et les zones de grand intérêt biologique.

5. La réduction de l’empreinte environnementale et de la facture énergétique.  Faire un geste pour l’environnement et le climat, c’est aussi économiser des deniers publics. La Ville a voté, à l’initiative d’Ecolo, une motion pour le climat, l’engageant dans un plan d’actions pour faire de Bruxelles une ville neutre en rejets de carbone (via électricité verte, panneaux solaires, isolation, voitures moins polluantes…).  La Ville a adopté un ambitieux programme d’actions locales dans le cadre de l’Agenda 21, cette démarche doit être approfondie et concrétisée.  Il faut que la Ville se donne tous les moyens pour appliquer vraiment ce programme dans les administrations, les écoles, les piscines, la Régie foncière, … En ce qui concerne l’éclairage public, la Ville doit affiner son « Plan-lumière » tenant compte non seulement des objectifs d’économie d’énergie, mais aussi de sécurisation et d’accessibilité de l’espace public et de mise en valeur du patrimoine local.

La Ville pour marquer son engagement pourrait d’ailleurs participer à la Nuit de l’Obscurité.

Dans les lieux tels que les crèches, écoles, hôpitaux, maisons de repos, administrations, il faut autant que possible revenir aux connexions filaires en lieu et place du Wifi et du téléphone DECT qui émettent du rayonnement sans discontinuer.

 

C. Nos priorités en matière de propreté

1. Prévenir.  Pour que la politique en matière de propreté soit efficace, elle doit tenir compte des plans existant à d’autres niveaux de pouvoir et les intégrer dans un plan local de prévention des déchets élargi à toutes les catégories de déchets.

Dès lors, la Ville doit mettre en place des mesures spécifiques.  Citons entre autres exemples : la généralisation de poubelles publiques permettant le tri, la multiplication des lieux de compostage collectif, l’augmentation des cendriers (notamment à proximité des arrêts de bus), et davantage de toilettes publiques pour les femmes, les hommes et accessibles aux personnes à mobilité réduite.  A cet égard, elle doit être attentive à en disposer en nombre suffisant à l’occasion des nombreuses festivités organisées sur son territoire.

La récolte des encombrants doit déboucher soit sur leur réutilisation (par exemple via une « ressourcerie » d’économie sociale ou des fêtes d’échange), soit en veillant à ce que les dépôts soient dirigés vers des filières de recyclage ou de valorisation.

La ville doit  soutenir l’enterrement des bulles à verre, là où c’est possible.

L’administration communale donnera l’exemple en réduisant ses déchets, comme elle s’y est engagée dans l’Agenda local 21 (bouteilles en verre, documents électroniques, impression recto-verso …).

2. Participer.  La propreté est un enjeu citoyen et doit être envisagée de manière collective en suscitant et soutenant les démarches éco-citoyennes des écoles, des groupements et des entreprises.  La Ville peut aussi développer des opérations propreté avec les riverains dans le cadre du développement de cette participation.

3. Nettoyer et sanctionner.  Le nettoyage de la Ville doit aussi être différencié et adapté aux spécificités des quartiers (usages, événements), et cela en concertation avec les habitants.  La Ville doit s’équiper de nettoyeuses à eau, former les balayeurs et programmer leur passage régulier.

Tout acte de malpropreté (tag, dépôt clandestin,..) doit être sanctionné au travers d’amendes administratives et de travaux d’intérêt général en relation avec les faits commis.

4. Anticiper.  Réformes institutionnelles obligent, les compétences en matière de propreté vont être transférées aux communes.  La Ville doit anticiper ce transfert en bonne intelligence et entente avec les autorités régionales.