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Aujourdâhui, la part moyenne du budget familial consacrĂ©e au logement est de 30 %, cette proportion pouvant atteindre 65 % pour les (nombreux) mĂ©nages dĂ©munis. Permettre Ă chacun dâavoir un logement adaptĂ© Ă ses besoins sans risquer lâasphyxie financiĂšre constitue une des prĂ©occupations dâEcolo et de Groen. Pour se faire nous souhaitons que les logements publics ou conventionnĂ©s destinĂ©s aux personnes plus fragilisĂ©es soient plus nombreux. De plus, la Ville doit agir sur les logements mal ou sous occupĂ©s, amĂ©liorer la qualitĂ© des logements et optimiser le service au citoyen en favorisant par exemple lâaccĂšs Ă la propriĂ©tĂ© des mĂ©nages les plus fragilisĂ©s via une information active sur les prĂȘts sociaux et les diverses mesures en leur faveur. Enfin, la commune doit assurer une meilleure densitĂ© des bĂątiments en trouvant un Ă©quilibre dans la gestion de la division des immeubles et renforcer la combinaison « logements-infrastructures » comme les des crĂšches, Ă©coles, maisons de repos, espaces verts et sportifs, transports publics etc.
A. Les prĂ©alables indispensables pour passer de la politique du logement Ă celle de lâhabitat durable
Se loger dignement est un droit fondamental, constitutionnel. Ce droit fondamental est souvent mis Ă mal eu Ă©gard aux difficultĂ©s Ă©conomiques dâune partie de la population nâayant pas accĂšs Ă un emploi et ce dans le cadre dâune pĂ©nurie de logements de qualitĂ© accessibles.
Pour Ecolo et Groen, la prioritĂ© est dâassurer lâaccĂšs Ă un logement de qualitĂ© pour tous Ă un prix raisonnable. Aujourdâhui, la part moyenne du budget familial consacrĂ©e au logement est de 30 %, cette proportion pouvant atteindre 65 % pour les (nombreux) mĂ©nages dĂ©munis !  Permettre Ă chacun dâavoir un logement adaptĂ© Ă ses besoins sans risquer lâasphyxie financiĂšre constitue une des prĂ©occupations dâEcolo et de Groen.
Par ailleurs, la Ville de Bruxelles ainsi quâune bonne partie de la RĂ©gion bruxelloise connaissent un essor dĂ©mographique.  En effet Ă lâhorizon 2020, selon diffĂ©rentes projections, la population atteindra le chiffre de 184.000, soit prĂšs de 20.000 nouveaux habitants, quâil conviendra dâaccueillir de maniĂšre optimale. La ville doit intĂ©grer ces composantes, au risque de ne devenir quâun dĂ©cor pour riches et touristes. La Ville de Bruxelles doit donc continuer Ă jouer un rĂŽle moteur dans la production/gestion de logements publics avec pour buts la finalitĂ© sociale, la mixitĂ© sociale et une bonne intĂ©gration des logements dans le tissu urbain. Il ne suffit pas de crĂ©er du logement, pour rĂ©pondre aux besoins des habitants ; il faut Ă©galement prĂ©voir des Ă©quipements collectifs : crĂšches, Ă©coles, espaces verts et sportifs, transports publics etc. Enfin, les prĂ©occupations environnementales et de santĂ© doivent traverser cette politique.
DÚs lors, les objectifs de la politique du logement sont triples :
– face Ă la forte croissance dĂ©mographique, accroĂźtre et diversifier la rĂ©ponse publique en matiĂšre de logement, visant lâaccĂšs des plus faibles, la mixitĂ© et lâintĂ©gration dans la ville ;
– face Ă la nĂ©cessitĂ© de rĂ©duire les nuisances environnementales, opĂ©rer la transition de la politique du logement vers la politique de l’habitat durable intĂ©grant une approche environnementale, sociale, Ă©conomique et la participation des usagers ;
– face Ă la complexitĂ© du systĂšme, rendre la gestion plus fluide et optimiser le service aux citoyens et rendre les critĂšres dâattribution plus transparents.
B. Nos propositions
1. AccroĂźtre le nombre de logements publics ou conventionnĂ©s destinĂ©s aux personnes plus fragilisĂ©es. Il est important de continuer et dâamplifier la collaboration avec la RĂ©gion pour mener une politique volontariste de construction, promotion et rĂ©novation des logements visant Ă assurer la mixitĂ© sociale, câest-Ă -dire organiser des quartiers regroupant des habitants diffĂ©rents de par leurs revenus et leurs origines. Vu le peu de foncier encore disponible, il est intĂ©ressant de sâinscrire dans une dĂ©marche durable et crĂ©ative pour soutenir les initiatives dâhabitats groupĂ©s ou intergĂ©nĂ©rationnels, voire aussi des projets alternatifs innovants (tels les Community Land Trust[1]).
2. Agir sur les biens mal occupĂ©s ou inoccupĂ©s. Il faut aussi une action plus volontariste pour lutter contre les marchands de sommeil et pour faire respecter le code du logement.  En rĂ©alisant systĂ©matiquement un inventaire tenu Ă jour des immeubles abandonnĂ©s et des logements inoccupĂ©s, les autoritĂ©s communales pourront soit mettre en Ćuvre de maniĂšre plus stricte les sanctions en cas d’immeubles abandonnĂ©s ou de logements inoccupĂ©s (taxes), soit les prendre en gestion publique, ce qui augmentera le nombre de logements. En la matiĂšre, la RĂ©gion nous propose une piste intĂ©ressante avec les conventions d’occupation prĂ©caire pour les personnes sans abri (avec la collaboration des associations actives dans le secteur).
3. Agir sur les biens sous-occupĂ©s. Il faut assurer une meilleure occupation des espaces sous-occupĂ©s (p.ex. grandes maisons familiales habitĂ©es par une personne ĂągĂ©e isolĂ©e) grĂące au soutien au dĂ©veloppement de logements intergĂ©nĂ©rationnels, d’habitats groupĂ©s ou de logements solidaires, pour ceux que cela intĂ©resse.
Il convient dâaccĂ©lĂ©rer la politique de rĂ©habilitation des logements au-dessus des commerces, en Ă©tendant la prime dâaccĂšs aux logements au-dessus des commerces et Ă la rĂ©alisation dâaccĂšs sĂ©parĂ©s
4. AmĂ©liorer la gestion et optimiser le service aux citoyens. Les publics les plus fragilisĂ©s sont souvent ceux qui ont un accĂšs plus difficile Ă la multitude dâinformations sur leurs droits au logement.  Il convient donc, dans un premier temps, de mettre en place un guichet unique du logement (inscriptions pour les diffĂ©rents types de logements publics et AIS, informations, primes, CPAS, rĂ©gie fonciĂšre âŠ).  Dans un second temps, il faut assurer l’accompagnement individuel et collectif des habitants dans les quartiers en difficultĂ©, dĂ©velopper une pĂ©dagogie de «l’habitant responsable» et travailler Ă lâintĂ©gration dans le logement et par le logement.
5. Améliorer la qualité des logements. Cela signifie la prise en compte de la dimension écologique dans la réalisation, la rénovation et la gestion des logements publics (matériaux durables, performances énergétiques élevées, information et formation des locataires).
Il sera intĂ©ressant dâĂ©tablir un cadastre Ă©nergĂ©tique des logements publics et privĂ©s mis en location et de susciter des actions pour amĂ©liorer leurs performances Ă©nergĂ©tiques.
Il faut enfin porter une attention particuliĂšre Ă lâamĂ©nagement des abords et des espaces communs pour favoriser la convivialitĂ© et la sĂ©curitĂ© des habitants en favorisant des logements avec des Ă©quipements collectifs (buanderie, garages âŠ) et des aires de jeux.  Une rĂ©flexion doit Ă©galement ĂȘtre systĂ©matisĂ©e pour la qualitĂ© optimale des intĂ©rieurs dâĂźlot de maniĂšre Ă amĂ©liorer lâhabitabilitĂ© des quartiers. Un prĂ©alable est une attention toute particuliĂšre Ă lâaccessibilitĂ© des personnes Ă mobilitĂ© rĂ©duite.
6. Soutenir les mĂ©nages sur le marchĂ© privĂ©.  La commune doit Ă©galement favoriser lâaccĂšs Ă la propriĂ©tĂ© des mĂ©nages les plus fragilisĂ©s via une information active sur les prĂȘts sociaux et les diverses mesures en leur faveur.
7. Renforcer la combinaison « logements-infrastructures ». A savoir des crĂšches, Ă©coles, maisons de repos, espaces verts et sportifs, transports publicsâŠsans oublier le terrain pour les gens du voyage dont il convient de soutenir la qualitĂ©.
8. Assurer une meilleure densitĂ© des bĂątiments. Pour ce faire, il faut trouver un Ă©quilibre dans la gestion de la division des immeubles (lutter contre la surdivision mais ne pas avoir de rĂ©glementations trop sĂ©vĂšres afin de pouvoir diviser si les circonstances le permettent). Par consĂ©quent, il faut concevoir les nouveaux logements dans la perspective de les voir Ă©voluer (logements modulables) et prĂ©voir une information prĂ©alable obligatoire Ă la dĂ©livrance des permis dâurbanisme oĂč sont explicitĂ©es les consĂ©quences Ă©cologiques des choix du maĂźtre de lâouvrage.
[1] Il sâagit de coopĂ©ratives sans but lucratif qui acquiĂšrent des terrains, des propriĂ©tĂ©s immobiliĂšres, et les gĂšre. Elles assurent lâaccessibilitĂ© de logements pour des personnes disposant de bas revenus.
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