J’ai donc rédigé ma toute première proposition de loi ! Elle propose d’instaurer une « licence globale », c’est-à-dire adapter la perception du droit d’auteur à l’émergence d’Internet comme principal diffuseur de culture, tout en protégeant la vie privée des internautes. Vous lirez le communiqué de presse qui l’explique dans le détail ici (inutile que je recopie).
J’ai annoncé cette proposition hier après-midi à l’occasion de la web-émission InterMédias de la RTBF. Vous pouvez voir l’émission dans son entièreté ici mais en voici un résumé. L’émission rassemblait aussi Karine Lalieux (PS) et Maxime Prévot (cdH) mais Youtube n’accepte pas les vidéos longues et les seules propositions concrètes proposées lors de cette émission le furent par Philippe Monfils (MR) et par moi.
Pourquoi proposer une telle formule ? Parce qu’elle est selon moi la seule manière de combiner financement des créateurs à l’heure d’Internet et – mon combat acharné – le respect de la vie privée des internautes.
Lors de cette même émission, mon collègue MR Philippe Monfils a annoncé qu’il allait aussi déposer une proposition de loi de type HADOPI. C’est-à-dire exactement l’inverse de ma proposition. Le point de vue MR est qu’il faut « lutter contre le téléchargement illégal » en punissant les internautes qui téléchargent illégalement … c’est-à-dire les surveiller : comment faire pour savoir qu’un internaute télécharge illégalement si ce n’est en allant voir où il surfe ? Je m’y refuse catégoriquement.
Ce qui est fou, c’est qu’en France, HADOPI ne permettra pas un transfert des habitudes de téléchargement vers les plateformes de téléchargement dit légal, et donc vers un paiement effectif du droit d’auteur. C’est la Sacem, elle-même, qui le dit. Pourquoi s’obstine-t-on dans cette voie stérile ?
Les partis traditionnels (MR, PS & cdH) sont de nouveau 2 guerres en retard sur un sujet aussi fondamental. Le téléchargement généralisé est entré dans les mœurs, surtout des plus jeunes. J’étais jeudi dernier en débat avec une classe de 75 élèves de réthos et j’ai posé la question « qui ici a acheté un CD au cours de l’année écoulée ? ». Pas un seul n’a levé le bras !
Imaginez quand dans 1 mois, Apple sort sa tablette de lecture iPad. Là, c’est la mort de la version papier du livre ! D’ici quelques années des millions d’ouvrages seront disponibles, gratuitement téléchargeables sur le net, et lisibles sur un support convivial et « mode ». Quid du paiement des auteurs dans ce cas ? Or ce bouquin qui n’en n’est plus a bien été écrit par quelqu’un !
C’est pourquoi nous voulons instaurer cette « licence globale » : une contribution de quelques euros automatiquement intégrée dans chaque abonnement mensuel à l’Internet haut-débit (haute capacité de téléchargement). Le montant sera à déterminer par les sociétés de gestion de droits d’auteurs et les fournisseurs d’accès à Internet lors d’une négociation.
La « licence globale » a pour objectif de financer forfaitairement les ayants-droits du contenu disponible sur Internet. Parallèlement, la proposition veille à bloquer le prix des abonnements Internet haut-débit au moment de l’instauration de la « licence globale ». En effet, selon moi, la contribution créative ne peut pas être répercutée sur la facture de l’internaute. Cette dernière est déjà trop élevée en Belgique en raison d’un manque de concurrence dans ce secteur, mais c’est un autre débat.
Sur la licence globale et HADOPI, le débat ne fait que commencer !
Bonsoir,1. Je trouve que je paye déjà assez cher mon abonnement ADSL.2. Demander à des élèves de réthos s’ils ont acheté des cd, c’est une question stupide …. Ils peuvent acheter de la musique sur le net (moyen moderne) et ils n’ont pas toujours les moyens de le faire (sauf si ce sont des fils à papa)3. Les artistes ne vivent pas si mal que ça … Ils ont d’autres sources de revenus (concert, cd super cher, sabam, publicité,…). Il a des gens qui gagnent à peine 1 000%u20AC mais ceux là voient leur revenus diminuer de façon drastique (comme vous dite) avec vos taxes!Bien vousLudo
Il y a deja des systemes permettant de ne pas "observer l’internet":
http://hackdopi.wikidot.com/
Et pour les sousous, les parasites de la SABAM seront les premiers a rammasser les deniers, tandis que le musicien du coin ne vera jamais rien si il n’est pas abonné à une société de parasites.
Bonsoir Ludo,
Il est important de comprendre qu’il est impossible de « tracker » sur Internet les gens téléchargeant illégalement une oeuvre à long terme étant donné que le réseau est vaste, que les protocoles de communications sont nombreux et que les façons de chiffrer les transferts ne manque pas. Une proposition de loi se basant sur une licence globale est donc bien plus raisonnable que de commencer une chasse impossible.
Cependant, Internet en Belgique, c’est cher ! C’est très cher ! Pour exemple, nos voisins les Français ont des débits deux fois plus élevés, aucun quota (aucune limite !) et payent deux fois moins. Pourquoi ? La raison de cette lacune se nomme Belgacom. Monopoleur du marché depuis le début, cette société impose ses prix.
Il me semble qu’avant de pouvoir imposer une licence globale, il faudrait imposer à Belgacom des prix plafonds comme le préconise Benoit Hellings. Je ne peux donc qu’encourager cette proposition de loi.
Bonjour, vous n’avez pas publié mon mail précédent. Je récidive en proposant que, puisque la moyenne des conducteurs dépasse les vitesses autorisées on taxe d’une amende forfaitaire tous les automobilistes: mutualisation, solidarité financière et maintien des lois existantes. On pourrait faire de même avec l’impôt des personnes physiques. Les exemples d’applications du genre fourmillent! Faites-donc preuve de créativité…
Bonjour Benoit,
J%u2019ai été agréablement surpris et content de voir votre proposition. Jusqu%u2019à présent je ne connais que le cas de la SAC au Canada avec un projet similaire. Dans leur cas c%u2019est leur SABAM locale qui le propose, dans doute ont-ils mieux compris la mécanique actuelle et suivi l%u2019avance technologique, contrairement à notre organisme national.
Ca fait quelques années que je me suis inséré dans le milieu des artistes afin de tenter justement de trouver de nouveaux modèles adaptés à la réalité sociale et technologique d%u2019aujourd%u2019hui. J%u2019ai d%u2019ailleurs publié un article à ce sujet dans mon blog : http://blogs.myspace.com/index.cfm?fuseaction=blog.view&friendId=192236638&blogId=482015710 (voir surtout les compléments d%u2019information en bas de l%u2019article)
Si votre proposition passe, la Belgique pourrait devenir un modèle à suivre pour le plus grand bien des artistes %u2026 et pas forcément des parasites du « milieu » qui sont de toute façon appelés à disparaître à terme.
Si je peux être d%u2019une utilité quelconque, n%u2019hésitez pas !
Florin.
Bonjour,
J’avais déjà réagi hier mais j’ai omis de vous signaler qu’il faudrait mettre à jour votre article. Apple a sorti sa tablette, qui soit dit en passant n’est rien de plus qu’un iPod en grand, et le produit se nomme iPad et plus iSlate comme on s’imaginait. Cela dit, la librairie en ligne n’est qu’une évolution logique portée cette fois au monde de l’édition. Ce qui n’est pas plus mal en fin de compte par rapport aux livres sur papier. Les droits seront régis de ma même façon, la différence comme toujours réside dans le fait que le profit de la vente changera de main tout simplement. Les ouvrages gratuits existent déjà et sont téléchargeables sous licence Creative Commons.
Les japonais consomment déjà des livres en format digital depuis un bon moment (1), ils les lisent tout simplement sur leurs GSM 🙂
Au plaisir de vous lire,
Florin.
(1) http://www.clubic.com/actualite-76311-live-japon-folie-livres-mobiles.html … l’article date de 2007 !!!
Un système de licence globale est effectivement le moyen le plus pragmatique de récupérer de l’argent à destination des ayants-droits. Rentable, simple à mettre en place et respectueux de la vie privée des internautes.
Mais, au delà du débat "Licence Globale Vs HADOPI-like", est-ce qu’il ne serait pas plus pertinent de s’intéresser d’abord à l’opportunité d’avoir ce débat?
En effet :
– Il ressort de nombreux chiffres, fournis par l’industrie culturelle elle-même, qu’elle ne va pas si mal que ça. Explosion de la fréquentation des cinémas en 2009, chiffres d’affaires à la hausse, … (Voir un site Web comme Numerama, qui décortique nombre de rapports à ce sujet). Les plaintes de l’industrie culturelle n’ont elles pas pour but d’amasser "encore plus" de bénéfices à destination des actionnaires?
– Les prix déraisonnables des produits culturels (20 EUR pour un cd de 10 chanson, 9EUR pour un film, même avec la réduction étudiant, …) ne sont-ils pas le premier obstacle à la consommation "légale"? Face à la concurrence, pourquoi ne pas baisser les prix ou faire preuve d’imagination et trouver des éléments qui apporteraient une vraie valeur ajoutée au produit acheté?
– Avant de s’attaquer aux internautes qui piratent, ne conviendrait-il pas de développer d’abord l’offre légale disponible chez nous? Itunes TV, Hulu, Spotify, … autant de services qui remportent un franc succès à l’étranger qui ne sont pas accessibles chez nous..
En conclusion, si un projet aboutit, j’espère que ce sera celui de la licence globale. Mais j’espère surtout que les conditions permettant un changement de mentalité seront réunies avant d’envisager toute intervention législative.
Bonjour,
Où se trouve cette proposition de loi, j’ai beau fouillé partout je ne trouves pas …
Existe t’elle vraiment ?
Il faut que le débat soit européen car la risposte graduée va être imposée avec tous ses défauts par la célérité de traitement et ce sans passer par un juge (condamnation d’innocents sur base d’une adresse IP non fiable recueillie par des sociétés privées) au monde via le traité ACTA qui est en négociation et qui s’imposera à l’Union Européenne et donc à tous ses pays dont le nôtre
http://hightech.nouvelobs.com/actualites/depeche/20100128.ZDN1295/web_et_contrefaa_on_que_se_cache_t_il_derriasre_le_traita_acta.html
Donc le combat est essentiellement européen. Débattre aujourd’hui en Belgique de cela est donc une guerre en retard puisque plus haut on est en train de décider pour tout le monde sans l’avis des élus nationaux.
On devrait plutôt renforcer le concept de creative commons. http://creativecommons.org/
Suite au débat sur lesoir.be, je me place dans les "pour" votre proposition, mais je suis aussi pour que les FAI (belgacom,voo,…) ajustent leurs tarifs "au marché européen"
Si en plus, vous pouviez proposer une loi qui mettait un terme au monopole de la télécommunication belge, d’où une influence sur les prix, ce serait un "jackpot" pour votre parti
si l’idée vous intéresse, il serait asse simple de vous aider avec quelques pétitions… tout le monde signerait, il s’agit la de l’opinion publique qui a mon avis, se range a 90% a mes cotés sur ce point de vue
Cela permettrais, sans augmentation notable du tarif FAI, de télécharger des %u0153uvres en "Toute légalité", une grande première mondiale, et un exemple a suivre!
de plus, la création d’autres opérateurs de téléphonie/internet belge favoriserai l’emploi (il y a effectivement de l’emploi a créer dans ce genre de structure) et en ce temps de crise, ce serait plutôt positif…
Il s’agit d’une double taxe, je suis d’accord si l’on enlève celle qui touche les supports de stockage.
Finalement on rajoute 1 ou 2 euros, ensuite on rajoutera aussi 2 ou 3 euros pour indemniser les productions cinématographiques…
Après on aura droit au logiciels piratés (adobe? microsoft?)?
Sérieusement je pense qu’une telle mesure ne sert qu’a déresponsabiliser les gens!
Cher Monsieur,
Votre proposition est intéressante mais elle n’aborde pas une question fondamentale, à savoir : les ayants droits ont-ils réellement droit à tout ce qu’ils prétendent ? La loi est en leur faveur bien entendu, et, dura lex sed lex. Il n’empêche. Je ne télécharge pas de contenu illégal et je ne vois donc pas pourquoi je devrais payer une quelconque taxe. Vous socialiser les pertes avant meêm de vous poser la question de la réelle existence de ces pertes.
En ce qui concerne l’anonymat, je pense que vous faites fausse route. Primo, si vous observez les communications des belges "standards", vous vous rendrez compte que leurs communication sont parfaitement lisibles (c’est bien là l’idée de l’observatoire). Par conséquent, il y atoujours un risque que l’anonymat soit rompu si pour une raison ou une autre la transparence de l’observatoire venait à être altérée. Pour les belges moins standards, ceux-là crypteront leurs communications et votre observatoire ne pourra rien voir. Je vous rappelle enfin qu’on ne met pas la Belgique sous écoute téléphonique sous prétexte qu’un Dutroux court dans la nature.
Non, la question est la suivante. Le mode de distribution de la culture CD/DVD est en voix d’obsolécence (elle n’aura existé que peu de temps in fine). C’est inévitable. Naturellement, les gens qui vivent de ces "vieilles" technologies se sentent menacés et tentent de consolider leurs acquis. Quel est l’intérêt général : préserver l’ancien système ou le laisser mourir de sa belle mort ?
Personnellement, je crois que nos amis du "business" sont d’infatigables opportunistes et par conséquent il n’auront pas trop de mal à mettre en place de nouveaux système de rémunérations. Je crois donc que le gouvernement ne doit pas trop intervenir ici. Et n’allez pas me dire que les artistes vont pâtir 🙂 L’essentiel d’entre-eux n’arrivent pas à joindre les 2 bouts et quelque-chose me dit que les rétributions de la Sabam ne les aident pas beaucoup. Tout le monde ne s’appelle pas Adamo.
Ne serait-il pas plus judicieux d’encourager les artistes en les subsidiants davantage ? En revoyant les clefs de répartition de la Sabam (par ex. en reversant l’argent aussi en fonction des progrès sur les ventes on encouragerait plus les artistes qui montent et moins ceux qui stagnent) ?
Enfin, en ce qui concerne votre "combat acharné pour la vie privée", je tiens à vous préciser que l’essentiel des communications web passent par les fournissuers d’accès qui peuvent tout voir. On ne peut pas les blâmer, c’est la technologie qui veut ça. Je rappelle aussi que la notion de vie privée peut se présenter comme la volonté d’un individu de cacher à des organismes ou des états des informations, des choses qui le concernent. La vie privée n’est donc pas la responsabilité d’un état ou d’un parti. La vie privée est l’affaire de chque individu et je pense qu’il sertait bon de donner des cours aux gens, leurs expliquant comment garantir leurs vie privée, eux-mêmes…
Bien cordialement,
stF
Bonsoir,
Suite à votre intervention sur le site du Soir, j’ai été surpris de constater à quel point les questions essentielles à la réflexion sur la rémunération des créateurs sont ignorées.
Ainsi, par exemple, il n’y a aucune réflexion sur les fondements du droits d’auteur. Le piratage ne remet pas en question les droits moraux (l’oeuvre ne peut pas être dénaturée, reconnaissance de la paternité de l’oeuvre, …), ni une partie des droits patromoniaux (le fait que si qlq’un tire des bénéfices financier de l’existence de l’oeuvre, il doit les reverser au créateur) puisque les gens qui téléchargent n’en tirent aucun bénéfice financier. La seule chose remise en question au niveau des droits d’auteur par le piratage est le fait que l’auteur a le contrôle sur la diffusion de l’oeuvre, et peut donc choisir qu’elle soit diffusée de manière payante. C’est un "droit" très pragmatique, qui permet au créateur de gagner de l’argent lors de la diffusion et pas lors de la création, mais qui est moralement assez difficile à justifier (tout aussi difficile que de justifier les arguments de la pétition des fabricants de chandelles).
Bref, à mon humble avis, le piratage ne remet pas en cause les fondements du droit d’auteur, mais met en lumière un "droit" qui n’était qu’une astuce pragmatique. Il est dès lors pour moi difficile de comprendre pourquoi un "droit" (cette portion du droit d’auteur violée par le piratage) qui arrange les uns aurait plus d’importance que l’avantage pragmatique des autres d’acceder gratuitement et sans générer de frais ou de travail à personne à un contenu déjà produit. (cet avantage d’accessibilité peut être vu comme "non respectueux" du créateur (et c’est d’ailleurs le sentiment que j’en ai), mais le "contrôle de la diffusion de l’oeuvre" peut tout aussi être vu comme non respectueux de l’utilisateur de l’oeuvre)
Un autre exemple concerne le status des biens piratés. Il s’agit de biens non-rivaux, et à ce titre, ils s’inscrivent dans une économie de l’abondance et plus une économie de la rareté. L’approche traditionnelle envers le piratage passe largement à côté de ce qui pourrait passer pour une subtilité, mais qui est en réalité au coeur du problème.
Sur ce sujet, énormement de choses ont été faites dans le cadre des logiciels libres, qui, il y a 20 ans, ont résolu définitivement le problème du piratage de logiciels tout en continuant à rénumérer les créateurs.
Je pense finalement que l’approche de la licence globale est le meilleur compromis pour le moment, même s’il faudra un jour que les créateurs se rendent à l’évidence qu’un bien non-rival ne peut tout simplement pas être payant, et que de nombreux modèles économiques s’y sont adaptés avec succès. Ce serait cependant dommage que cette solution enterre la véritable source du problème (le traitement d’un bien non-rival à la manière d’un bien rival) en même temps que sa conséquence (le piratage).
en fait de droit d’auteur quand on sait que mimi maty touche pour chaque épisode dans son rôle d’ange gardien 250.000 Euros de cachet
quel peut avoir comme conséquence le fait de télécharger un de ces épisode…
C’est un exemple parmi d’autre toutes les séries américaine sont amorties depuis belle lurette
Monsieur Hellings,
Je suis intervenu ce midi sur le chat du Soir. Vous y avez invité les visiteurs à éventuellement continuer la discution sur votre site. J’aimerais d’abord vous préciser que votre proposition de licence globale me semble être, face à la proposition Monfils, une mesure plus sérieuse et plus constructive. Malheureusement, elle va rencontrer l’opposition de toute une partie de la population qui ne télécharge pas (partie de la population qui paye pourtant une redevance "culturelle" sur les clés USB à usage familial, les DVD et CD, etc.). Votre proposition va également rencontrer un autre type d’opposition, c’est celle de ceux qui téléchargent mais ne veulent pas payer pour. J’apprécie aussi l’attachement que vous portez à la vie privée des habitants de notre pays. Il va sans dire que la lutte contre la criminalité, quelque soit sa forme, ne justifie en rien de violer l’intimité des gens.
Le projet d’Hadopi-Monfils ne fera guère de torts aux aficionados de films ou de musique; il suffira de regarder son film en streaming ou d’utiliser un VPN crypté pour rigoler de cette loi. Je passe (à peine) sur le fait que, comme en France, les élus qui voterons pour ce projet vont retrouver leurs adresses mail inscrites par des hackers sur des sites de cul… Le p2p est une technique de téléchargement qui tombe en désuétude et, comme vous le disiez si justement ce midi, un projet de loi pour combattre cette forme de téléchargement est en "retard de deux guerres". Néanmoins, j’ai peur que vos confrères n’abandonnent votre idée au profit de celle du Sénateur Monfils. Le poids des lobbys va jouer à fond et vos collègues risquent de vouloir faire plaisir à leur électorat (toujours avare de son argent).
Si votre proposition venait à ne pas "passer", la Belgique perdrait 10 ans dans l’établissement d’une politique en phase avec les réalités informatiques de notre époque.
Pour changer de sujet, je paye 40%u20AC par mois pour une connexion haut débit illimité (Base). Je consomme plus ou moins 600 GB. Cette consommation est due au fait que je joue en ligne (je paye les jeux), que je regarde en streaming (ARTE 7, RTBF, sites officiels de télés, You tube, etc.). Il faudrait donc que vous revoyiez vos histoires de 5 ou 10 GB… Notez qu’avec Monfils, je serais un des premiers à être surveillé. 🙂
Je vous remercie de cette invitation à continuer le débat et espère avoir pu apporté ma pierre à votre édifice.
Je suis quand même étonné de voir le nombre de personnes qui s’indignent face à une éventuelle hausse de 5EUR par mois du prix des abonnements haut-débit alors qu’ils ne bronchent pas face à la taxe Radio-TV de 100EUR qu’ils payent chaque année . Personnellement je ne regarde JAMAIS la TV ni écoute la radio (suis en cure de désintoxication et me sens beaucoup mieux depuis quelques années:) et pourtant je la paye sans même savoir à quoi ni à qui elle profite !!! Ce que je sais par contre c’est que je regarderais volontiers en temps réel des films que JE choisirais et écouterais la musique qui ME plairait grâce à l’acquittement d’une licence globale dont le prix ne serait pas supérieur à 60EUR par an ! Savez-vous que même Youtube et Myspace sont hors la loi selon les droits actuels !? Une licence globale permettrait même à ces artistes de percevoir une partie de la "cagnotte". Avec un tel système il sera inutile de copier un contenu quelconque puisqu’il sera disponible en ligne à tout moment. Ceci rendra le référencement, en vue de la répartition, plus équitable que celle mise en place aujourd’hui.
Bonjour l’idée semble intéressante mais au final c’est:- le fichier qu’on pourrait télécharger restera "illégal" dans sa production (screen ou autres copie privée partagée)- les tricheurs tricheront toujours (cacher son url… c’est pas dur)- taxer tout le monde n’a pas de sens vu que tout le monde ne triche pas- notre abonnement ADSL est déjà un des plus cher au monde- ca va encourager le téléchargement gratuit et donc tuer les initiatives payantes et "vraiment" légales (itunes… et autres)Je suis personnellement super intéressé par le sujet et n’hésitez pas si vous voulez en discuter
Bonjour,
Je suis très content de voir une proposition qui ne va pas dans le sens de la répression comme position première. Mais comme l’a dit Stefan dans la première réaction sur ce blog, ne serait-il pas aussi temps de se poser la question de la légitimité des rétributions ? Il ne s’agit pas de dire que les artistes n’ont pas droit à rétribution, mais l’évolution législative du droit d’auteur laisse rêveur. Une clef de compréhension m’a été donnée lorsqu’un vice-président de Sony Music déclara en réaction à Napster en 1999 : "Nous n’allons pas laisser échaper un tel flux de revenus.". Alors soit, une licence globale en attendant, mais surtout un dépoussièrage du droit d’auteur, dont la justification ne peut pas être la protection des intermédiaires. Ça c’est je pense, la réflexion à minima. Elle est déjà entamée par de nombreuses personnes sur Internet. Wikipédia et Creative Commons étant deux lieux de réflexion sur le sujet, vous ne partirez pas de rien. Après peut se poser la question de la légitimité de ce que l’on englobe sous la notion de "Propriété Intellectuelle" ou "Propriété Imaginaire". Cette légitimité est assez récente et ses fondements semblent ne plus être en accord avec de nombreuses réalités du fonctionnement de nos sociétés. Mais là il s’agit d’un chantier vraiment ambitieux.
Enfin, l’organisme gérant les droits d’utilisation des photocopieuses et appareils similaires permet de se déclarer non assujeti. Sera-ce la même chose pour votre proposition ?
Monsieur le Sénateur,
Pour faire bref:
Votre proposition d’instaurer un système de licence globale a ceci d’appréciable qu’elle ouvre le débat.
Des systèmes reposant sur une optique plus répressive et intrusive de la vie privée, comme l’hadopi français, présentent le désavantage d’entamer le respect de la vie privée.
Un système de licence globale constitue rien moins qu’une taxe reversée pour partie à des sociétés de gestion de droit. Son caractère apparemment rémunératoire des droits d’auteurs aura pour effet de décomplexer et déresponsabiliser toute une frange de la population qui n’hésitera plus à tout télécharger sur plus jamais rien acheter sur un support.
Chacun de ses systèmes mérite attention et il y a matière à discuter. J’espère qu’aucune "loi de façade", "de marketing politique" ne sera précipitamment votée, comme c’est hélas bien souvent le cas. Faut-il vraiment une loi, aujourd’hui, qu’elle soit de type hadopi ou de licence globale ?
C’est une première question à se poser.
Enfin, et là je serai plus long, je m’adresse aux internautes militants du téléchargement libre à tout crin:
Ne jamais rien payer à l’auteur et à l’industrie de la création, c’est infantile et immoral. Infantile car vous voulez assouvir sans limite et sans contrepartie votre désir d’accès à toutes les créations, tout en vous retranchant systématiquement derrière le fait que certains artistes et certaines majors gagnent beaucoup et vous peu, pour vous dédouaner de votre acte. Immoral car vous ne daignez pas payer la contrepartie du travail des auteurs, artistes-interprètes, ingénieurs, producteurs, distributeurs, commerçants qui ont la passion de la création et en ont fait leur travail. Vous profitez de leur créations sans rien donner en retour, laissant toujours à d’autres le soin de le faire. Vous vous servez sans vous soucier des conséquences de vos actes à court ou à long terme. Ne vous plaignez pas ensuite des dégâts du capitalisme, car en téléchargement illégalement, vous pratiquez vous-même un capitalisme sauvage, primaire et ravageur. Exactement le même que celui qui fait perdre leur boulot à quantité de gens.
Vous trouvez qu’achetez coûte cher ? Vous pouvez toujours louer, films, livres et musiques. Il y a des médiathèques, des vidéothèques et des médiathèques. Vous pourrez même en conserver une copie privée. A condition de ne pas la distribuer à la terre entière via le web, à moins que l’auteur ne vous l’y ait autorisé.
La solidarité commence aussi devant votre écran d’ordinateur; j’espère qu’un jour vous comprendrez que chaque citoyen porte aussi une part de responsabilité et qu’il ne suffit de voter pour choisir nos sénateurs, aussi volontaires soient-ils, pour s’endormir ensuite.
A bon entendeur.
Monsieur,
Ce projet de loi semble bien plus constructif (et utile pour les ayants droits) qu’une méthode répressive comme Hadopi.
En admettant que cette loi soit mise un jour en application, ne vaudrait-il mieux pas également mettre en place une plate-forme de téléchargement (ou de streaming) pour l’utilisateur lambda ? Celle-ci serait accessible grâce la carte d’identité (beID) et cela éviterait bien des soucis concernant le contenu et la qualité du fichier téléchargé/visionné.
De plus, et ce afin d’assurer des revenus supplémentaires pour les artistes, un peu de publicité pourrait être affichée. Ce principe est utilisé sur le site de musique Beezik (http://www.beezik.com et un article à ce sujet http://www.siteduzero.com/news-62-32267-beezik-une-revolution-dans-l-ere-musicale.html).
Il me semble que comme ça, tout le monde y sera gagnant …
Bien à vous,
Thomas
Monsieur,Il me semble que votre projet de loi soit plus constructif (et plus utile pour les ayants droits) qu’une méthode répressive telle qu’Hadopi.En admettant que cette loi soit mise en application, ne faudrait-il pas prévoir une plateforme de téléchargement (ou de streaming) à laquelle l’utilisateur lambda pourrait accéder grâce à sa carte d’identité par exemple (beID) ? Cela permettrait de garantir le contenu et la qualité du fichier téléchargé/visionné.De plus, et ce afin d’augmenter les revenus des artistes, un peu de publicité pourrait être diffusée sur le site. C’est un principe utilisé sur le site de musique Beezik (www.beezik.com) qui propose de télécharger gratuitement de la musique après avoir visionné une publicité de 30 secondes (un article à ce sujet sur http://www.siteduzero.com/news-62-32267-beezik-une-revolution-dans-l-ere-musicale.html)Ainsi, tout le monde pourrait y trouver son compte …
Le débat est effectivement ouvert par les sénateurs Monfils et Hellings. Ce qui est positif car la situation actuelle n’est pas tenable, avec des déséquilibres économiques qui s’accentuent.Les auteurs aussi réfléchissent à leur avenir et proposent un cadre minimal pour mener cete réflexion, un cadre respectueux du travail qu’ils ont dépensé pour céer des oeuvres. Et entendent de mener des études pour objectiver ce qui sera possible de faire dans le cadre légal belge et international. voyez http://www.bela.be dossier "Création et Internet".n’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations.infos@sacd-scam.be 02 551 03 20